(Ziguinchor, envoyé spécial) – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, à la tête d’une forte délégation, a visité ce jeudi les chantiers de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
Le ministre s’est rendu sur les sites des laboratoires Physiques et Chimie, des amphithéâtres de 500 et 150 places, du Projet de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur (PGF-Sup), du Bloc pédagogique, de la Cité des enseignants du supérieur, du restaurant de 750 places. Il a aussi visité le chantier de réhabilitation de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) de science de la santé et ses laboratoires, et enfin, celui de l’Espace numérique ouvert de Ziguinchor.
À l’issue de la visite, le ministre s’est dit fort remonté contre la Société africaine tous travaux aménagement et réalisation (Sattar), qui est très en retard dans l’exécution d’une partie du projet, notamment les travaux de l’amphithéâtre de 150 places et du PGF-Sup. «Je suis très fâché contre Sattar, a tonné Mary Teuw Niane. Cette entreprise est en train de faire un très mauvais travail. Je vais saisir les autorités pour vérifier si vous n’avez pas vendu le marché.»
Pour prouver qu’elle «est une mauvaise entreprise», Mary Teuw Niane a signalé que là où Sattar n’arrive pas, depuis 6 ans, à finir un amphithéâtre de 150 places, une autre entreprise est en train d’en boucler un de 750 places, avec plusieurs salles de 250 et 150 places.
À propos du retard dans l’exécution des travaux du PGF-Sup, le ministre, le ministre a estimé que ce projet de 6 milliards et destiné à l’extension de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, est plus simple parmi ceux du même type prévus dans trois autres universités de l’intérieur du pays (Bambey, Saint-Louis et Thiès). Ce, souligne-t-il, parce que la majorité des bâtiments se situe en rez-de-chaussée. Mais là où les projets de Bambey, Saint-Louis et Thiès sont en finalisation, celui de Ziguinchor, piloté par Sattar, traine.
Face à cette situation, le ministre demande à l’Agence des constructions bâtiments et édifices publics de prendre ses responsabilités. Il tranche : «Nous ne pouvons pas permettre (ces manquements) à une entreprise qui gagne un marché de 6 milliards, avec un prix au mètre carré qui est au-delà de 300 000 francs Cfa. C’est inadmissible.»
Petite consolation pour Mary Teuw Niane : les autres chantiers de l’Université Assane Seck sont en bonne voie.
Le ministre était accompagné des députés Rama Diatta, Oulimatou Mané, Khadidiatou Diédhiou et Mamadou Badji.