France-Présidentielle 2017: la bataille des images continue

Après les ouvriers de Whirlpool à Amiens mercredi, Marine Le Pen poursuit sa campagne en mode guérilla pour tenter de déstabiliser le favori du second tour de la présidentielle française, Emmanuel Macron. Ce jeudi à l’aube, la candidate a navigué avec des pêcheurs du Grau-du-Roi, petit port de pêche populaire du sud de la France.
Au lendemain de sa venue à l’improviste devant l’usine Whirlpool d’Amiens (Somme), renseigne Rfi, Marine Le Pen a passé quatre heures en mer, au large du Grau-du-Roi, poursuivant là une bataille de communication engagée depuis lundi avec Emmanuel Macron.

La candidate qualifiée pour le second tour de la présidentielle s’est posée en protectrice des Français modestes, face à celui qu’elle présente comme un « jeune trader », « représentant de la mondialisation décomplexée ». « Il veut mettre en place une politique ultra-libérale », « une politique de dérégulation totale », « de ravage social », a-t-elle attaqué, dans une région pauvre où le Front national a percé depuis longtemps.

« C’est aussi un soutien à tous ceux qui ont un travail difficile et qui, aujourd’hui, ne touchent pas les fruits auxquels ils auraient droit », a déclaré la présidente en congé du FN à sa descente de bateau, parka blanche sur les épaules.

Le candidat Macron n’a pas tardé à réagir sur Twitter : « Madame Le Pen se promène à la pêche. Bonne promenade ». « La sortie de l’Europe qu’elle propose c’est la fin de la pêche française. Pensez-y », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de son mouvement, Richard Ferrand a pour sa part dénoncé le « Le Pen Circus qui consiste à aller faire des images, de la com » en utilisant « la misère des autres ».

Bousculer le favori

Décidée à faire mentir les sondages qui annoncent tous sa défaite le 7 mai prochain, la patronne de l’extrême droite s’est lancée dans une campagne d’attaques-surprises sur le terrain dans des régions qui ont massivement voté pour elle et pour son programme ultra-sécuritaire, anti-européen et anti-immigration. Elle cherche aussi à profiter des critiques suscitées par le début de campagne de second tour d’Emmanuel Macron, à qui il a été reproché de considérer sa victoire déjà acquise.

Bousculer le favori, une stratégie déjà illustrée mercredi par Marine Le Pen à Amiens, où les deux candidats se sont livré un duel à distance, autour de l’avenir d’une usine du géant américain Whirlpool menacée de délocalisation.

Marine Le Pen tient dans la soirée son premier grand meeting de l’entre-deux-tours, à Nice, dans une région du sud-est où, là encore, elle est arrivée en tête dimanche. Emmanuel Macron, en déplacement à Sarcelles cet après-midi, doit de son côté participer ce soir à une émission politique sur TF1

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici