L’artiste Ouza adresse une lettre ouverte au Président de la République, Macky Sall.
Toutes mes félicitations son Excellence Monsieur le Président Macky SALL.
Son Excellence, je suis fier du niet catégorique républicain que vous venez d’opposer à votre propre Frère Aliou et à votre oncle Thimbo.
Nous applaudissons des deux mains car vous venez par ce geste de faire votre l’adage politique « La Patrie avant le Parti ».
Le peuple qui vous a démocratiquement élu n’en attendait pas moins de votre part car cet acte au-delà du symbolisme politique est un acte d’une haute portée républicaine.
Cette volonté de gouverner juste et équitablement ne doit pas constituer une exception mais dois être la règle. Aussi, elle ne doit être ni empreinte de calcul politique et politicienne ni source d’arbitraire.
Son Excellence, n’est-il pas temps de mettre définitivement un terme au parfum de cabale politique entamé bien avant l’aube de votre mandat et qui enivre la majorité des Sénégalais qui vous ont porté à la tête de la magistrature suprême ?
Je souhaiterai que ce sursaut de conscience aux relents hautement républicaine puisse s’ériger en constante pour assurer la concorde et la paix sociale et permettre la libération définitive et sans conditionnelle des otages politiques à savoir Bamba Fall et Xalifa Sall.
Mon cher ami président, je vous ai toujours rappelé et cela depuis le début de votre magistère, à travers un constat personnel, que votre chance réside plus dans le fait de n’avoir aucun adversaire politique si ce n’est que des faucons tapis dans l’ombre de votre propre parti et qui sabordent inlassablement vos nobles desseins.
En effet, tout semblait favorable à un deuxième mandat eu égard à votre bilan socioéconomique durant les cinq années que vous avez passé à la tête de ce pays. Votre leadership incontesté au niveau de la sous-région constitue un atout de taille Excellence Monsieur le Président.
Pour preuve, votre implication dans le règlement de la crise gambienne qui s’est soldée sans effusion de sang ni heurts, vous aurait plébiscite en termes de sagesse, de responsabilité et de vision sauf que l’incarcération de Khalifa SALL soulève un profond malaise et une profonde amertume à l’égard du peuple qui vous aura élu quelques années auparavant pour combattre l’injustice.
Je pu vous assurer son Excellence que depuis sa garde à vue, je lis hélas sur les yeux de mes concitoyens épris de justice et d’élégance citoyenne. Une sorte de mépris et de rancœur balbutiante lors de ma randonnée pédestre de six heures du matin sur la plage de Guédiawaye longée par la nouvelle autoroute de l’émergence dont vous êtes l’artisan.
Le ton monte et les gens me réclament sans cesse et partout où je passe le tube « PRESIDENT ».
Plusieurs pensées me taraudent l’esprit son Excellence.
Comment vais-je dépoussiérer ce tube mythique dans ce contexte sous haute tension sous le témoignage de celle que j’ai tantôt surnommé « La Plus Grande première dame » de l’histoire du Sénégal ?
Comment vais-je reprendre ce tube à l’encontre de Marianne Niasse, la sincère, la franche et la fidèle ou me rendre comme d’habitude chez Amath Dansokho pour déjeuner avec mon fidèle compagnon ?
Je vous prie Son Excellence Monsieur le Président de la République de grâce LIBEREZ XALIFA au nom de la Patrie et au nom notre sincère amitié.