Guinée: un général échappe au lynchage d’une foule de manifestants en colère « Ils ont voulu me tuer… »

« Ils ont voulu me tuer… », soupire le gouverneur de la ville de Conakry.

Au cours d’un meeting qu’il animait dans l’après midi de ce mardi à Bokė, à la place des Martyrs (place publique), le général Maturin Bangoura, gouverneur de la ville de Conakry, natif de de la région, s’est sauvé de justesse de la colère des manifestants. Ceux-ci revendiquent depuis lundi dernier pour avoir de l’eau et de l’électricité 24h sur 24 pour les populations de Bokė.

Dans la foulée, l’envoyé spécial d’Alpha Condé qui tentait de calmer les manifestants avant de s’adresser à eux, s’est vu interrompu d’abord par le slogan des jeunes.  » Vous êtes des menteurs ! On ne veut plus de fausses promesses. On veut le courant 24h sur 24 « , scandaient les jeunes remontés contre les autorités guinéennes et les sociétés minières évoluant à Bokė.

Quelques minutes après avoir hué sur le Général Mathurin, les jeunes ont commencé à jeter des cailloux qui venaient de partout. Le gouverneur et sa suite ont pris la fuite pour se réfugier dans la cour de la préfecture. Certains ont été blessés sur place et un autre jeune a eu une fracture à la jambe.

A la tête d’une forte délégation composée de l’ancien ministre de la sécurité sous Conté Ousmane Camara (Américain ), Elhadj Abdoulaye Diassy ancien secrétaire général des affaires religieuses et d’autres ressortissants de Boké résidant à Conakry, le général Mathurin étaient venus négocier avec les manifestants pour un retour au calme dans la cité, mais en vain ; ils ont été desapprouvės par les manifestants. Un autre groupe de jeunes ont même a dégonflé des pneus du véhicule de ces émissaires. Choqué par cet acte, le général Mathurin qui avait trouvé refuge dans la cour de la préfecture murmurait en ces termes :  » Je ne foutrais plus jamais pieds ici. C’est fini ! c’est fini !

Et de poursuivre :  » Ils ont voulu me tuer… »

Peu avant ce meeting raté du cherif de la ville de Conakry, une marée humaine de femmes habillées en rouge s’est invitée dans la danse et a pris d’assaut la ville pour se faire entendre.

Aux environs de 19 heures, un renfort de sécurité est arrivé à Boké pour rétablir l’ordre.

De nombreux observateurs estiment que cette revendication des populations est légitime car selon eux, les populations ne méritent pas de vivre sans eau ni électricité dans cette ville où plusieurs sociétés exploitent des ressources du sous-sol.

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