Ces députés comptent ainsi saisir le Ministre des Finances, Amadou Bâ, afin qu’il les édifie sur le Concessionnaire qui a gagné le marché et qui est jusqu’à ce jour inconnu, ainsi que sur les conditions de passation de ce marché. Car, ils croient savoir que c’est la procédure d’urgence qui a été utilisée pour un gré à gré concernant un marché aussi important. C’est pourquoi, selon notre interlocuteur, l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) a décrié la manière dont l’Etat a acheté ces voitures. Car, non seulement elles sont chères, mais aussi ce sont des voitures à grande consommation.
Ce qui a provoqué le courroux de ces personnalités de l’opposition, c’est qu’elles estiment que ces nombreuses voitures ne vont servir qu’à des fins de campagne pour le pouvoir alors qu’elles ont été achetées sur le dos du contribuable. Qui plus est, ces voitures seraient distribuées à partir du Palais présidentiel selon des critères qui leur sont propres. A en croire notre source, même des communicateurs traditionnels en ont bénéficié.
Nous avons en effet eu vent du fait que certains membres de l’administration qui sont en service notamment au niveau du Trésor, des Domaines, s’insurgent aussi contre cela du fait de la manière dont ils sont traités car ils se déplaceraient avec leurs propres moyens de transport. Pourtant, au sein de Mankoo, certains élus n’hésitent pas à pointer du doigt ce qu’ils qualifient de la tendance du pouvoir à transformer l’administration en « parti » politique allié, avec la promptitude de doter nombre de ses responsables de privilèges.
Certes, il est important de doter nos élus et hauts cadres de voitures de service leur permettant d’être à l’abri de certaines difficultés pour se déplacer, mais il est tout aussi impératif que la transparence soit de mise dans la passation des marchés. Le choix des concessionnaires est important pour voir ceux qui ont les meilleures offres en termes de qualité et de conditions financières à remplir par l’Etat. Malheureusement, ces acquisitions de voitures ont toujours été suivies de polémiques du genre. Les voitures acquises coûtent environ 30 millions l’unité, ce qui est très cher au regard des autres priorités qui s’imposent à nous.
En 2012 cependant, il y avait un appel d’offres suivi cependant d’une polémique liée au fait que l’Etat aurait jeté son dévolu sur la société Cfao Motors Sénégal. Des rumeurs qui n’ont jamais pu être vérifiées. Cette question doit faire l’objet d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat pour qui les questions de bonne gouvernance figurent au premier plan de ses préoccupations. Il en est ainsi de la gestion des terres, notamment celles de Diamnadio et de la VDN, qui seraient bradées pour amasser des sous devant servir des objectifs politiques.