Mettant sérieusement en danger la vie et la santé des populations de nos pays, la présence massive des médicaments de contrefaçon et des produits périmés dans l’espace Cedeao préoccupe grandement le parlement de la Cedeao. L’institution et son président en ont même fait le thème focal de leur dernière réunion délocalisée. Ce, pour réfléchir sur les voies et moyens d’exacerber le combat contre le mal qui gangrène nos pays.
Une prolifération préoccupante
«La gravité de ce phénomène, c’est-à-dire de la prolifération des produits contrefaits et les produits périmés sur nos marchés, nécessite un sérieux suivi non seulement au niveau des marchés où ils sont écoulés facilement parce qu’à moindre coût, donc à la portée des nombreuses couches de la population, mais également un suivi au niveau des producteurs fabricants de ces produits qui ne sont généralement pas dans notre Région ouest-africaine», a alerté à Monrovia, le Président du parlement de la Cedeao, Moustapha Cissé Lô, rapporte un document de presse de l’institution parvenu à Seneweb. Le conclave avait pour thème: «Politique de la Cedeao en matière de lutte contre les produits médicaux de contrefaçon et les produits périmés : Contribution des parlementaires à la mise en œuvre et au suivi de cette politique».
Des milliers de victimes, des millions de dollars engloutis
Le président du Parlement de la Cedeao appelle surtout, au traitement, à la racine, de ce mal qui gangrène notre sous-région. «C’est un phénomène mondial qu’il faut attaquer à la source en y déployant d’importants moyens financiers et humains, voir mettre en place un arsenal juridique adéquat afin de sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans le processus de fabrication, d’importation et de vente. Il semble que ce sont plusieurs millions de dollars qui sont engloutis dans le marché de ces produits de contrefaçons dans le monde entier. Quant aux victimes, leur nombre se compte par milliers», estime M. Lô. Le président du parlement invite à l’action, parlementaires et populations, à travers la politique communautaire et aux côtés de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé, pour l’éradication totale de ce fléau de la région.
