Ronaldo, un viol passé sous silence ?

Cristiano Ronaldo during the Liga match played between Real Madrid and Betis on 12th March 2017 Photo : Casal / Marca / Icon Sport

D’après les révélations du Spiegel, qui relaie un document des Football Leaks, Cristiano Ronaldo aurait acheté le silence d’une femme qui l’accusait de viol en 2010.

Cristiano Ronaldo during the Liga match played between Real Madrid and Betis on 12th March 2017
Photo : Casal / Marca / Icon Sport

Cristiano Ronaldo est encore rattrapé par les Football Leaks. En décembre dernier, un vaste réseau d’évasion fiscale a été révélé par le consortium EIC, un regroupement de médias européens spécialisés dans l’investigation collaborative, dont Mediapart fait partie. Le joueur du Real Madrid aurait dissimulé 150 millions d’euros, liés à des revenus de droits à l’image, dans les paradis fiscaux grâce à des montages offshore passant par la Suisse et les Iles vierges britanniques. Quatre mois plus tard, son nom est ébranlé par de nouvelles révélations du Spiegel, qui s’appuie sur des documents de Football Leaks.
En 2010, le Portugais aurait payé 375 000 dollars (258 172 euros à l’époque des faits) à une Américaine qui l’a accusé de viol. Les faits se seraient déroulés au sein d’un hôtel luxueux de Las Vegas dans la matinée du 13 juin 2009, soit quelques jours avant la signature du Portugais au Real Madrid. En échange de ce montant, qui résulte d’un accord judiciaire du 12 janvier 2012 devant un médiateur de l’Etat du Nevada, la victime présumée s’est engagée à garder le silence, à retirer toutes les charges contre le footballeur, à détruire tous les documents qui le mentionnent et à communiquer l’identité des personnes au courant des faits.
Der Spiegel a tenté d’obtenir la réaction de Cristiano Ronaldo. C’est son avocat de Munich qui s’est exprimé. « A en juger par les questions posées, les accusations doivent être rejetées fortement parce qu’elles sont incorrectes », a lâché Johanes Kreile. Il a ajouté que son client recourrait à « des actions en justice contre les fausses déclarations et toute atteinte à ses droits personnels ». L’hebdomadaire allemand a également été sommé de ne pas informer sur ce sujet. De son côté, Carlos Osorio, l’avocat portugais de Cristiano Ronaldo et signataire au nom de son client du document de trois pages en question, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, en accord, selon lui, avec sa politique habituelle.

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