Emmanuel Macron, candidat d’En Marche! à l’Elysée, ne « prétend pas être un président normal » mais « un président qui préside », a-t-il déclaré lundi dans un entretien au Monde, prenant une nouvelle fois ses distances avec François Hollande.
Ni « héritier » ni « traître »
L’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée marque ainsi sa différence avec le chef de l’Etat qui avait lors de sa propre campagne en 2012 dit qu’il serait « un président normal ». « La méthode que je propose est radicalement différente de celle de François Hollande », a ajouté M. Macron. « J’ai annoncé pendant la campagne les réformes en profondeur que je lancerai immédiatement après avoir été élu. Avec clarté », a-t-il déclaré en rappelant avoir « rompu avec François Hollande » lors de son départ du gouvernement en août 2016 en raison de « divergences de fond ».
Ni « héritier » ni « traître », M. Macron veut « tourner deux pages. « La page des cinq dernières années et la page des vingt dernières années », a-t-il annoncé, en précisant sa vision du pouvoir, organisée autour de deux axes: « qu’on clarifie et qu’on responsabilise ». Soulignant que « le pouvoir est déjà concentré à l’Elysée », M. Macron se voit en « président garant du temps long, des institutions, du cap donné ».