Deux jours après le déclenchement de la procédure de sortie de l’Union européenne, la Première ministre de l’Écosse a annoncé vendredi avoir formellement demandé à Londres, « le pouvoir d’organiser un second référendum d’indépendance ».
Le Parlement régional écossais, dominé par les indépendantistes du SNP, s’est prononcé mardi, par 69 voix contre 59, en faveur de ce nouveau référendum, moins de trois ans après celui perdu en septembre 2014 (55 % contre 45 %). Nicola Sturgeon, qui justifie la tenue d’un second référendum par le vote de 62 % des Écossais en faveur d’un maintien dans l’UE, souhaite que la nouvelle consultation ait lieu entre fin 2018 et début 2019.
La Première ministre britannique a déclaré en début de semaine qu’il serait « démocratiquement indéfendable » que Londres refuse d’accéder à la demande du Parlement écossais d’un nouveau référendum. Mais Theresa May a déjà prévenu que ce n’était « pas le bon moment », alors que vient de débuter une période de deux ans de discussions complexes avec Bruxelles pour négocier le Brexit.
Nicola Sturgeon a besoin de l’accord du gouvernement et du Parlement de Westminster pour organiser cette seconde consultation. Si Theresa May a le pouvoir de bloquer l’initiative, les analystes estiment qu’il sera compliqué de la repousser indéfiniment. Anticipant un rejet de Londres, Nicola Sturgeon a indiqué qu’elle allait annoncer après les vacances de Pâques, les prochaines étapes de son projet. Il lui restera à convaincre les Écossais du bien-fondé d’un nouveau référendum. Selon un sondage publié vendredi par l’institut Survation, 46 % préféreraient s’en passer alors qu’ils seraient 41 % à y être favorables.
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