​Mali: à Bamako, les non signataires de l’accord d’Alger veulent être entendus

Au Mali, la Conférence d’entente nationale se poursuit à Bamako. Parmi les intervenants ce jeudi 30 mars, des représentants des groupes armés non signataires de l’accord d’Alger, qui, pour être entendus, prennent les armes et empêchent la mise en place des autorités intérimaires. C’est le cas du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), qui vient encore une fois d’interdire l’installation ce jeudi des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudeni au nord-ouest du Mali.

 Difficile  d’avoir une place assise autour de la table quand on n’est pas un groupe armé signataire de l’accord d’Alger. Alors pour se faire entendre, le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), un mouvement armé, montre ses muscles dans la région de Tombouctou depuis un moment.

Ehameye Ag Mohamedoun, le porte-parole du CJA : « Le CJA comme vous le savez siège actuellement à Tombouctou, qui empêche depuis un mois la mise en place des autorités intérimaires, parce que le CJA n’a pas encore été inclus, inséré, dans le processus de paix, dans les organes de mise en œuvre de l’accord. Ni le CJA, ni la société civile de Tombouctou ne sont représentés dans les autorités intérimaires. »

« Tombouctou est géré par procuration depuis Kidal »

Pour ce groupe armé comme pour d’autres, l’accord de paix d’Alger doit être inclusif, et donc trouver une place à tout le monde. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, dit son porte-parole, d’où sa colère : « On a l’impression que Tombouctou est géré par procuration depuis Kidal, et cela est inacceptable. »

Kidal, au nord-est du Mali, reste le fief de l’ex-rébellion, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Et sur le terrain, les groupes armés comme le CJA ont le sentiment qu’on accorde plus de considération aux hommes armés de cette localité.

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