En prélude à la Journée mondiale du rein célébrée demain, 1er avril, Dr Saliou Barry, médecin-néphrologue spécialiste en hémodialyse fait le point sur la situation au Sénégal. En attendant l’effectivité de la loi sur la greffe, il évoque les difficultés liées à la dialyse. « Les maladies rénales au stade terminal sont très coûteuses.
Le Sénégal a fait beaucoup d’efforts, avec la gratuité de l’hémodialyse dans le public. Même si le patient paye son bilan, ses médicaments », dit-il. « La prise en charge coûte cher à l’Etat. Un patient dans le privé paye cher. Une séance de dialyse tourne autour de 60 000 FCFA. Don, il dépense 180 000 FCFA par semaine, pour les 3 séances. Si ce même patient doit prendre un médicament anti-hypertension, dont le moins cher avoisine les 100 000 FCFA…Et souvent il en prend deux, voire trois médicaments pour stabiliser son hypertension. C’est un traitement à vie », relève-t-il. Selon le spécialiste, le traitement ne coûte pas moins de 800 000 FCFA par mois pour le malade. Ce qui est élevé pour le Sénégalais moyen. Et le plus souvent, les malades qui arrivent au stade terminal ne supporte que 2 à 3 séances d’hémodialyse finissent par abandonner et meurent.
« Le Sénégal développe à peu près 150 cas par million d’habitants. Soit 1500 nouveaux cas de personnes en phase terminale qui doivent être dialysées par an. Et sur ce chiffre probable, ce ne sont qu’un, voire 2% qui sont dialysés. Tous les autres meurent », informe Saliou Barry.