Depuis le 25 Mars 2017, on assiste à un exercice d’évaluation des réalisations de Macky SALL depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Ce qui frappe c’est le fait que cette date correspond au 5ème anniversaire de la seconde alternance au Sénégal. Et pourtant, le mandat de Macky SALL expire en 2019. Mais contre toute attente, et de façon plus ou moins naturelle, tout le monde joue à ce jeu. Pouvoir, opposition, société civile et même la presse se donnent fond avec plaisir. L’enseignement que l’on peut en tirer est que pour les sénégalais, y compris le parti au pouvoir, le mandat de Macky SALL est fini le 25 Mars dernier même si juridiquement il ne l’est pas. Les 5 sages en avaient décidé autrement il y a un peu plus d’un an à la veille du référendum de 20 Mars 2016. D’autres disent que c’est juste un bilan d’étape, mais pourquoi on n’a pas connu cet engagement en 2016 quand Macky a fait 4 ans à la tête du pays? La leçon que les politiques doivent revenir est qu’il y a des choses qui sont tellement naturelles qu’elles dépassent de loin certaines considérations d’ordre juridique ou politique, c’est une question d’entendement. L’autre appréciation que l’on peut faire de cette campagne de bilan est que les sénégalais trouvent trop long un mandat de 7 ans pour un Président de la République.
On aurait pu économiser nos maîtres ressources en couplant la présidentielle et les législatives en 2017 et en finir une bonne fois pour toute. Le Président Macky SALL se serait débarrassé de cette pression qu’il vit depuis son élection avec tous les « chantages politiques » liés à une élection. Macky Sall est en campagne depuis 2009 d’abord pour assurer sa survie politique et pour arriver à se faire élire en 2012. Depuis son accession à la magistrature suprême, il a vécu 4 consultations électorales les unes aussi importantes que les autres. Les législatives en 2012, les locales en 2014, élection des membres du conseil économique social et environnemental, en 2016 le référendum au mois de mars et le HCCT au mois de Septembre sans oublier la désignation des membres du conseil économique social et environnemental en 2013. Et dans exactement 4 mois, il va vivre sa sixième compétition électorale si on considère le choix des membres du CESE comme une consultation électorale. . Tout cela semble trop pour un Président de la république et pour l’économie d’un pays à la quête d’une émergence comme le Sénégal.
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