Affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar : l’État se constitue partie civile

Affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar : l’État se constitue partie civile

Les choses se corsent pour Khalifa Sall et ses collaborateurs inculpés dans le cadre de l’instruction sur la gestion de la caisse d’avance de la ville de Dakar. L’Etat s’est en effet constitué partie civile dans cette affaire. La lettre de constitution a été déposée hier dans l’après-midi, au cabinet du Doyen des juges d’instruction. C’est l’Agent judiciaire de l’Etat en personne, Antoine Félix Diome, qui l’a déposée avec les non moins célèbres avocats Mes Baboucar Cissé et Pape Moussa Félix Sow.

Affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar : l’État se constitue partie civile

Joint par EnQuête, Me Cissé confirme la constitution de l’Etat mais précise que leur mandant (l’Etat) n’a pas pour le moment évalué son préjudice. La robe noire a ajouté que l’AJE sera auditionné incessamment et qu’ils sont à la disposition du Doyen des juges d’instruction.

Cette constitution ne sera pas certainement bien vue par la défense. Même si elle s’étonnait de l’absence de partie civile dans un dossier de détournement de deniers publics, les avocats du maire de Dakar ont déjà donné leur position. En effet, lors de l’audition au fond de Khalifa Sall, ils avaient laissé entendre que si tant est qu’il y a un préjudice, c’est la municipalité qui en a subi. Il s’y ajoute que les robes noires considèrent qu’à la faveur de l’Acte III de la décentralisation, l’Etat n’a qu’une tutelle symbolique sur les collectivités locales. L’édile de la capitale et ses collaborateurs séjournent en prison depuis le 7 mars dernier.

EnQuete

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