La région naturelle de la Casamance a reçu, entre 2004 et 2016, plus de 45 milliards FCFA, représentant 25% de l’aide publique espagnole destinée au Sénégal, a révélé lundi à Ziguinchor l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal, Alberto Virella.
« La coopération espagnole est présente en Casamance depuis 2004. Cette région naturelle du sud a été toujours priorisée dans les axes de coopération avec le Sénégal avec un cumul de financements de plus de 45 milliards FCFA, soit 25% de notre intervention au Sénégal« , a expliqué le diplomate espagnol.
Alberto Virella a entamé lundi une visite de trois jours en Casamance, qui lui permettra de « constater sur place le niveau de réalisation des différents projets de la coopération espagnole à Ziguinchor et à Sédhiou’’. Le diplomate espagnol a visité les nouveaux locaux du bureau de l’Agence espagnole de coopération (AECID) à Ziguinchor.
« Nous intervenons surtout dans deux secteurs : le développement rural et la sécurité alimentaire. Nous sommes en partenariat avec l’ANIDA (Agence nationale d’insertion et de développement agricole) et le ministère de l’Elevage dans le cadre de l’installation de certaines fermes agricoles et animales dans la zone sud« , a poursuivi M. Virella.
« Les projets en cours en Casamance sont évalués à 1, 6 milliard FCFA avec des priorités axées sur le développement rural et la bonne gouvernance locale« , a insisté le diplomate espagnol qui visite pour la première fois la Casamance en tant qu’ambassadeur.
Devant des journalistes, il a fait remarquer que « pas moins de 15 ONG espagnoles » sont présentes en Casamance. « Ces organisations non gouvernementales travaillent avec une dizaine de coopérants espagnols sur les domaines liés à la protection de l’enfance, le développement local des zones frontalières avec la Gambie et la construction d’une paix durable« , a souligné Alberto Virella.
En Casamance, l’Espagne intervient aussi dans la lutte contre les mutilations génitales féminines dans le cadre d’un partenariat avec l’Université Assane Seck de Ziguinchor, la capacitation des agents de santé qui seront déployés dans les postes de santé des différentes communes.
De même, le gouvernement espagnol appuie la tenue de plusieurs séances de sensibilisation sur l’excision avec une approche anthropologique et sociologique qui prend en compte les cultures et les réalités locales.