Bonne nouvelle pour les plus de 5 millions de Français « lombalgiques » chroniques, une équipe de chercheurs issus de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l’Inserm et de l’université Paris-Descartes est parvenue à réduire la douleur lombaire par deux en un mois.
Comment ? En injectant un anti-inflammatoire (des corticoïdes) dans le disque entre les vertèbres. Un acte médical qui ne prend que trente minutes et est effectué sous anesthésie locale et en ambulatoire.
« La douleur passait de 7,5/10 à 3,5 pendant trois à six mois »
Les chercheurs ont mené leurs travaux auprès de 140 patients atteints d’une inflammation du disque intervertébral lombaire, pathologie que les chercheurs appellent « la discopathie active » [selon l’Inserm, 20 % des Français « lombalgiques » en souffriraient].
Bilan : un mois après l’injection, « la douleur était divisée par deux, elle passait de 7,5/10 à 3,5 pendant trois à six mois », a résumé à Ouest-France le professeur François Rannou qui a conduit l’étude publiée dans la sérieuse revue médicale Annals of Internal Medicine.
« Je commence à recevoir des appels des Etats-Unis »
« C’est une révolution thérapeutique car aucun traitement n’était capable de diminuer la douleur ! Cela va complètement modifier la prise en charge dans le monde entier. Je commence à recevoir des appels des Etats-Unis », a précisé le professeur.
Avancée majeure dans la prise en charge de la douleur liée à « la discopathie active », cet essai thérapeutique est la conclusion de près de vingt années de recherches. Si le répit est de relative courte durée, les chercheurs soulignent que des infiltrations répétées à plusieurs mois d’intervalle sont possibles et pourraient mettre un coup d’arrêt à l’inflammation. Reste que le traitement doit maintenant obtenir la validation de l’Agence nationale de sécurité du médicament.