Alors qu’elle est attendue demain mardi au Tchad, Marine Le Pen semble ne pas être la bienvenue au pays d’Idriss Deby.
Candidate à l’élection présidentielle française sous la bannière du Front national, Marine Le Pen devrait séjourner durant deux jours à N’Djamena à partir de demain.
Pour l’heure, les autorités locales ne se sont pas encore prononcées officiellement sur l’arrivée de la candidate du FN à la succession de François Hollande.
Mais déjà, des voix se sont élevées pour protester contre une visite de la fille de Jean Marie Le Pen.
Dans l’opposition, l’on voit d’un mauvais œil que Marine Le Pen foule le sol tchadien. Même son de cloche au niveau des mouvements de la société civile.
« Le Tchad est un pays de fierté et de dignité qui, compte tenu de son histoire et de sa culture, est un carrefour de culture et de tolérance »,a Saleh Kebzabo, tête de file de l’opposition.
Ce député tchadien, farouchement opposé au régime en place, a affirmé que son parti, l’Union nationale pour le développement et le renouveau, «s’oppose catégoriquement à la visite de Marine Le Pen, candidate de l’extrême droite raciste et xénophobe à l’élection présidentielle en France».
Pour lui, les raisons évoquées par Marine Le Pen, à savoir visiter les forces Barkhanes (composées de 4000 soldats en mission dans cinq pays du Sahel) et rencontrer les autorités tchadiennes, ne tiennent pas la route.
En réalité, le député Saleh Kebzabo ainsi que d’autres leaders de l’opposition tchadienne reprochent au leader du Front national d’avoir été la première personnalité politique à féliciter Idriss Deby Itno, à l’issue des élections présidentielles d’avril 2016.
Notons que Marion Anne Perrine Le Pen, dite Marine Le Pen a vu le jour le 5 août 1968 à Neuilly-sur-Seine.
Elle a pris la tête du Front national en janvier 2011, l’issue du congrès de Tours.
Marine Le Pen succède ainsi à son père Jean Marie Le Pen. Elle est actuellement en lice pour la présidentielle française.