La cité Safco, coincée entre Niakoul Rap, Niagua et Keur-Massar, est secouée par une affaire de mœurs à forts relents de tentative de corruption d’une adolescente du nom de M. D. T. Celle-ci faisait l’objet de viols répétés sous la menace d’une arme banche par un boutiquier du quartier, qui lui a offert une pièce de 250 francs, pour tenter de monnayer son silence.
La fille était venue dans la boutique pour effectuer des achats lorsqu’elle a été interpellée par le boutiquier Mb. Gningue. Ce dernier l’a convaincue à venir le rejoindre derrière le comptoir et lui a proposé une partie de plaisir charnel. L’adolescente refuse, rabroue le marchand et tente de sortir. Gningue s’y oppose, prend un couteau et le plaque sur la gorge de la petite. Il l’abreuve de propos salaces et menace de lui trancher la carotide. Cette dernière prend alors peur. Il la bascule dans le lit, lui enlève les habits et abuse d’elle.
L’adolescente se relève, se tortille de douleurs atroces et constate du sang au niveau des parties intimes. Elle se déplace avec difficultés, prend son slip tâché de sang et le jette dans un bac à ordures public. Elle ravale sa rage et se garde de rapporter sa mésaventure à ses parents. Mais, comme dopé par son premier coup, le marchand lubrique récidive. Il intercepte à deux reprises la fille dans la rue et la viole dans sa boutique.
Mais très vite, il réalise la gravité de son acte. Il redoute une dénonciation de la minette et lui offre une pièce de 250 francs. Il la retient ensuite dans la cantine pendant de longues heures.
Gningue interceptait la gamine, l’entraînait dans son arrière-boutique et abusait d’elle
La tante de la gamine constate que sa nièce tarde à rentrer à la maison, suite à sa commission chez la vendeuse de détergents. Elle s’inquiète. Elle attend impatiemment son retour, l’interpelle sur sa longue absence, l’accable de questions et menace de la bastonner. L’adolescente prend peur, craque et fond en larmes. Elle soutient avoir été détournée de son chemin par le boutiquier Mb. Gningue, et déclare avoir été entraînée sous la contrainte d’un couteau dans sa chambre puis violée. «C’est la 3ème fois que Gningue abuse de moi. La 1ère fois, il a profité de ma venue dans sa boutique pour faire des achats avant de m’entraîner sous la menace d’un couteau dans son arrière-boutique. Les deux autres cas se sont produits dans les mêmes circonstances. Il m’a interceptée dans la rue et m’a conduite dans sa boutique pour coucher avec moi. Il m’a offert une pièce de 250 francs et demandé de garder le silence», a confié la victime à nos informateurs.
Le présumé violeur et pédophile a versé dans des dénégations et affirme n’avoir jamais eu de rapports sexuels avec la fille. Mb. Gningue indique n’avoir jamais reçu son accusatrice dans son arrière-boutique et évoque la thèse d’un complot ourdi contre lui, en vue de le jeter en pâture à ses deux épouses, qui se relaient dans la boutique pour y passer la nuit. «Ce sont des contrevérités. Je n’ai jamais touché à un seul cheveu de la fille. Je suis marié à deux épouses et père de famille. Mes femmes passent la nuit avec moi dans la boutique. Quand l’une d’entre elles vient là-bas pour honorer son tour conjugal, elle reste avec moi durant le temps de son séjour», a-t-il fait remarquer devant nos sources.
Il a été malgré tout déféré au parquet de Rufisque par la police de Jaxaay pour viol d’une mineure de 13 ans et pédophilie.