Dans la nuit de lundi à mardi dernier, un incendie dont l’origine reste inconnue a ravagé un marché dans la ville de Bamenda. Près de 200 boutiques, construites sur le flanc ouvert de ce lieu abritant plusieurs commerces, sont parties en fumées. L’ampleur des dégâts fait dire aux autorités que l’incendie est d’origine criminelle. Qui a pu mettre le feu au marché? Et pour quelles raisons ? Ce sont à ces interrogations que les enquêteurs vont tenter de répondre au cours de leurs enquêtes afin de situer l’opinion et de mettre la main sur les commanditaires de cet acte.
Pour qui connaît Bamenda, le marché incendié est un endroit stratégique. En effet, c’est à partir de là que les commerçants ravitaillent tout le Cameroun en vivres. Désemparée, la population tourne son regard vers les autorités camerounaises à qui elles demandent, une fois encore, de régler la crise qui secoue la région anglophone du pays.
« L’incendie survient après celui de plusieurs écoles dans le nord-ouest et le sud-ouest toutes deux, des régions anglophones du Cameroun », rapporte BBC. Dans le Nord anglophone du Cameroun, il règne un climat de terreur et d’insécurité à cause de la crise qui sévit.
L’incendie a occasionné des dégâts importants. Des marchandises appartenant aux commerçants ont été réduites en cendres. Igname, macabo, huile, riz et autres produits ont été consumés.
« On m’a appelée vers 4h30 (3h30GMT) du matin, et avant-même que je n’arrive tout était en cendre. Je vendais du tapioca, des pattes, voici mes ignames dans le feu, tout est brûlé », a confié une commerçante à BBC.
Les autorités de la ville, après avoir constaté l’ampleur des dégâts, évoquent la thèse d’un incendie criminel en rapport avec la crise dans la zone anglophone.
Les populations anglophones du Cameroun mènent un combat pour le fédéralisme, la sécession, le rétablissement de la connexion internet et la libération des leaders arrêtés lors des manifestations qui secouent le nord-ouest et le sud-ouest.