Tournée politiques, massification, meetings, l’Alliance pour la République (APR) ne chôme pas. Les partisans du Président Macky Sall, conscients que les élections se gagnent sur le terrain, organisent partout à travers le territoire national des manifestations afin de rallier les populations à leur cause. En effet, à Kaolack, à Kédougou, à Sédhiou, à Matam, etc., les apéristes locaux ne veulent pas se laisser voler la vedette pour ce qui est des activités en préludes aux Législatives.
Pendant ce temps, à Dakar, l’opposition, qui avait bien démarré la pré-campagne en sillonnant l’intérieur du pays, semble se concentrer maintenant sur l’affaire Khalifa Sall. Toutes les occasions sont bonnes pour dénoncer, vilipender et clouer le régime de Macky au pilori. Sauf que, comme ils le savent tous, le Sénégal ne se limite pas à Dakar. Le fait est qu’on se sent plus concerné par ce qui se passe à côté. Ainsi, le sursaut national qu’aurait dû susciter l’affaire Khalifa Sall s’en trouve étouffé.
Mais, en dehors de toutes ces considérations, il reste beaucoup de choses que l’opposition devrait d’abord régler. La confection des listes, s’il faut véritablement créer une liste commune, au cas échéant qui sera tête de liste, tout cela reste à définir. Il est bien beau de dénoncer les failles du pouvoir mais faire en sorte que ces manquements soient de l’histoire ancienne serait mieux. Et la seule façon pour elle d’y arriver c’est d’aller sur le terrain et de régler ces équations qui, s’ils ne sont pas résolu, risquent de devenir la pomme de discorde pour ces Législatives qui ont enjeux important aussi bien pour l’opposition que le pouvoir qui gagne des points pour le moment.
