Le monde s’effondre pour les Diack: le père, Lamine, et le fils, Massata, sont visés par quatre nouvelles enquêtes et une information judiciaire ouvertes à Paris à la demande du parquet national financier.
Les faits sont-ils en train de donner raison à Papa Massata Diack qui a déclaré dans une récente interview, que lui et son père étaient victimes d’acharnement de la part de la Justice française ?
Alors que Lamine Diack est déjà mis en examen en France après avoir été soupçonné d’avoir reçu 1,5 million d’euros pour couvrir des athlètes russes épinglés pour dopage, que son fils, Papa Massata Diack, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international transmis à Interpol dans le cadre de la même affaire, Libération a pris connaissance de nouveaux rebondissements dans ce dossier.
En effet, en marge de l’affaire de dopage impliquant des athlètes russes, le parquet financier français a ouvert quatre nouvelles enquêtes et une information judiciaire sur de nouveaux faits de corruption visant les Diack. L’information judiciaire vise les Jeux olympiques de Tokyo, une commission rogatoire française s’y est déjà rendue pour enquêter sur la somme de 1,7 million d’euros qu’aurait reçu Massata , alors que les enquêtes concernent les Jeux de Rio mais aussi les Mondiaux d’athlétisme à Londres, en Russie et au Qatar.
Pour ce dernier cas, Pamodzi, la société de Papa Massata Diack, est soupçonnée d’avoir reçu 3,5 millions de dollars à partir d’Oryx Qatar Sports. Quid des JO de Rio ? « Le Monde » avait révélé le 3 mars dernier, que Yemi Limited, une société domiciliée aux Seychelles et liée à Franky Fredericks, membre du Comité international olympique (CIO), avait reçu 299.300 dollars de la part de Pamodzi Consulting, le jour même de l’élection de la ville hôte de ces joutes, le 2 octobre 2009. Trois jours avant le vote du 2 octobre 2009, Massata Diack avait reçu 1,5 million de dollars de la part d’une société appartenant à un homme d’affaires brésilien, Arthur César de Menezes Soares Filho.