Mark Zuckerberg, le patron de Facebook est en campagne… ou plutôt dans la campagne américaine ! Le jeune milliardaire s’est donné pour défi en 2017 de visiter les cinquante Etats américains d’ici la fin de l’année et d’aller à la rencontre de ses compatriotes pour comprendre leur vie, leurs envies et leur vision du futur…
Mark Zuckerberg est le roi de la communication et son pari de sillonner les Etats-Unis sur un an se fait à grand renfort d’autopromotion sur son réseau social préféré…évidemment Facebook ! Sa page, gérée par une équipe de plusieurs personnes, est quasiment quotidiennement alimentée en photos où l’on voit Mark Zuckerberg seul ou avec sa femme Priscilla Chan rencontrer des entrepreneurs de la Nouvelle-Orléans qui ont tout perdu lors de l’ouragan Katrina, des salariés de l’industrie du pétrole dans le golfe du Mexique, des joueurs de foot dans l’Alabama ou encore une image très symbolique d’un moment de recueillement dans un cimetière datant de la guerre civile américaine.
Mark Zuckerberg, un Américain « pas vraiment » moyen
Et si cela vous rappelle quelque chose, c’est sans doute les photos très décalées de Barack Obama prises par son photographe officiel Pete Souza qui devait lui donner une stature « proche du peuple » ! Beaucoup s’interrogent effectivement sur les ambitions politiques de Mark Zuckerberg. Et à raison car les photos publiées sur son compte ont tout des images politiques : Zuckerberg est rarement seul, et le plus souvent en train d’interagir avec des personnes qui viennent d’un univers complètement different du sien. Le but, montrer bien sûr l’accessibilité de l’homme qui pèse tout de même 44 milliards de dollars…pas exactement l’Américain moyen en jeans-basket dont il essaye d’adopter le profil.
Une pré-campagne ? ou un mea culpa ?
Alors Zuckerberg a démenti vouloir se lancer en politique mais les médias et même quelques politiques pensent que ce n’est pas un scénario totalement improbable, et cela d’autant plus que le patron de Facebook avait été très critique à l’encontre de Donald Trump. Mais n’y a-t-il pas un autre enjeu pour ce patron d’une entreprise comme Facebook utilisé par des millions d’américains ? Quand Zuckerberg va à la rencontre de policiers, montre-t-il, comme tout candidat, son respect des forces de police ? Ou est ce le patron d’une entreprise qui a diffusé des images de violences policières qui parle ?
Zuckerberg a répété plusieurs fois qu’il voulait mieux comprendre l’impact de la globalisation et des technologies sur les sociétés et comment elles ont participé à diviser le pays. Facebook a été très critiqué pour ne pas avoir stoppé la diffusion de ce qu’on appelle les fake news – des actualités fausses – comme par exemple le fait que le pape soutenait Donald Trump. Cela avait eu un très large écho sur Facebook et on peut se demander si Zuckerberg ne cherche pas à faire oublier que Facebook porte sa part de responsabilité dans cette élection présidentielle…