« Tout homme ou institution qui essaiera de me voler ma dignité perdra », disait Madiba. Si le contrôle des frontières relève de la manière la plus absolue de la souveraineté nationale, et que le combat contre la criminalité est une prérogative étatique incontestable, la dignité humaine n’est à bafouer nul part sur terre et encore moins au pays de Mandela, qui a appris au monde qu’il ne faut faire l’économie d’aucun sacrifice pour qu’elle soit dûment respectée.
La situation qui prévaut en ce moment en Afrique du Sud est des plus alarmantes. Celle que l’on appelle la nation arc-en-ciel est en proie à de nombreuses violences xénophobes. Ces violences détériorent le climat politique déjà mis à mal par les nombreux scandales de Jacob Zuma et son parti l’ANC. De plus, les nations des ressortissants visés par ces violences ont mis en garde les autorités sud-africaines. On dénote toujours un certain mutisme de Jacob Zuma.
La cause des violences
Les sud-africains reprochent à ces ressortissants étrangers de « voler le travail des locaux », d’être la principale cause de la prostitution et du trafic de drogue…, bref de tous les maux dont souffre la société sud-africaine.
Notre analyse sur la situation
Cette situation en Afrique du Sud est une parmi tant d’autres que nous pouvons constater dans nos pays africains. En effet, l’Afrique est encore liée dans plusieurs mailles qui l’empêchent d’être réellement indépendante. Ces présidents qui accèdent au pouvoir trouvent déjà des systèmes mis en place et s’y conforment. Les populations vivent dans la pauvreté et transportent frustration et mépris. Ces violences en Afrique du Sud ne sont pas le fruit du hasard mais bien le sommet de l’iceberg.
Les politiques aspirent à changer les choses mais dans les faits ce n’est pas le cas. Nelson Mandela a certes été le pilier de l’abolition de l’apartheid mais le cœur des sud-africains n’a pas été guéri de toutes les blessures du passé. Un proverbe dit que celui qui est blessé, blesse. De la même manière qu’avant les Noirs sud-africains étaient des victimes hier, aujourd’hui ils sont devenus les bourreaux. Ils se retrouvent dans la même situation mais de l’autre côté de l’arme cette fois-ci.
Il ne suffit donc pas de crier quelque chose devant des médias
De faire de simples campagnes pour appeler au pardon etc. Pour que nos sociétés africaines soient réellement libérées de leurs vieux démons, il faut qu’un changement de mentalités s’opère à tous les niveaux. Il faut que des personnes qui ont le fardeau se lèvent et communiquent de manière véritable, l’amour pour le prochain, le respect de la vie humaine, la quête de l’excellence, l’honnêteté, la droiture etc. C’est ainsi que nous parviendrons vraiment à être épanouis.