Face aux soupçons de collusion avec la Russie, Donald Trump riposte. Le président des Etats-Unis a décidé de s’attaquer à son prédécesseur, qu’il accuse de l’avoir placé sur écoute à la fin de la campagne électorale.
Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Grégoire Pourtier
Dimanche, James Clapper, ex-chef du renseignement américain, a assuré qu’« aucune opération d’écoute n’avait été mise en œuvre », tout en précisant qu’à l’époque où il était responsable, aucune preuve de collusion entre l’entourage de Donald Trump et la Russie n’avait pu être apportée.
Mais le nouveau président américain reste bien décidé à démontrer qu’il a été victime de pratiques illégales lors de sa campagne électorale. « Les rapports concernant des enquêtes aux motivations politiques potentielles sont très inquiétants », a martelé le porte-parole de la Maison Blanche, sans toutefois donner plus d’éléments concrets permettant, au moins, de confirmer les écoutes.
Dans quel cadre la Trump Tower aurait-elle pu être placée sur écoute ?
Ce que l’on sait, c’est que les services de renseignement américains sont convaincus de l’ingérence de Moscou, et qu’ils se sont un temps intéressés de près, et sans résultats probants, à des échanges nourris entre la Trump Organization et une banque russe. Mais concernant Obama, les juristes sont formels : le président américain n’a pas le pouvoir pour ordonner lui-même la surveillance d’un citoyen américain.
En revanche, une cour spéciale, discrète et puissante, existe pour enquêter sur les manœuvres de forces étrangères aux Etats-Unis, et elle aurait eu les moyens de placer la Trump Tower sur écoute. Mais si elle l’a fait, c’est qu’elle disposait alors d’éléments tangibles, et ce n’est donc guère rassurant pour Donald Trump.