« Ma légitimité reste très forte »
« Il n’y a pas d’enfermement. S’il y avait un enfermement, il n’y aurait pas eu 200.000 personnes cet après-midi », fait valoir le candidat. « Compte tenu de la violence des commentaires » de ces dernières semaines, le rassemblement de cet après-midi, « c’est pour moi la démonstration que ma légitimité reste très forte ».
« C’est un calendrier judiciaire qu’on m’impose »
Questionné sur les propos qu’il a tenus au cours de la campagne de la primaire sur le fait qu' »on ne peut diriger un ministère » lorsqu’une « suspicion » pèse sur soi, François Fillon assure : « Je n’ai pas changé d’avis sur cette question »
« Je ne renie pas les propos que j’ai tenus, mais je veux dire deux choses » : « je suis innocent », et « surtout, c’est un calendrier judiciaire qu’on m’impose » à quelques semaines de l’élection.
« Je constate que le sort qui m’est fait est une première. Il n’y a jamais eu dans l’histoire de la Ve République une situation comme celle-là. Si j’avais été mis en examen il y a deux mois, je n’aurais pas été candidat ».
François Fillon et ses proches vont être entendus par la justice, ce qui perturbe la campagne. « Bien sûr, c’est fait pour m’empêcher d’être candidat. Et il faudrait que, parce qu’on m’impose ce calendrier, je renonce ? »
« Personne, aujourd’hui, ne peut m’empêcher d’être candidat »
« Personne n’a le pouvoir de m’obliger à retirer ma candidature. Cela ne veut pas dire que je ne discute pas, que je n’écoute pas, que je ne suis pas capable de dialoguer », rappelle-t-il, mais sa position a été « renforcée » par le rassemblement de cet après-midi.
Questionné par Laurent Delahousse, sa réponse est claire : « Bien sûr que non », il ne va pas retirer sa candidature.
« Ce n’est pas le parti qui va décider. Ce n’est pas dans les coulisses qu’on va choisir », considère François Fillon. « Ce ne sont pas des présidents de région ou des anciens candidats à la primaire qui vont prendre la décision à ma place. »
« Je vois bien les difficultés » mais « il n’y a pas d’alternative »
Interrogé sur le fait que le choix des Français aurait peut-être été différent s’ils avaient eu connaissance des emplois de sa femme, le candidat rétorque : ne se seraient-il pas réunis au Trocadéro « s’ils n’avaient pas conscience que malgré les erreurs que j’ai commises », ils « pensent que le projet qui est le mien est le seul qui peut permettre le redressement national ».
« Je ne suis pas autiste : je vois bien les difficultés, je ne suis pas quelqu’un de jusqu’au-boutiste », mais Fillon a « une seule certitude : il n’y a pas d’alternative ».
« Beaucoup se demandent: « Est-ce qu’on va vraiment avoir le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? » C’est ça le sujet. »
« Peut-être que ma réaction a parfois été trop violente »
« Peut-être que ma réaction a parfois été trop violente. Mais elle est à la mesure de la violence que j’ai reçue », affirme le candidat au sujet de ses propos très durs vis-à-vis de la justice.
Au Trocadéro, le peuple a montré qu’il « était derrière son candidat »
Le rassemblement du Trocadéro « devait démontrer que dans une crise politique, le peuple, en tout cas celui qui a voté pour moi à la primaire, était derrière son candidat et le projet de son candidat », explique François Fillon.
L’enjeu est de savoir si le projet qu’il porte « est toujours soutenu par une majorité de la droite et du centre. C’est ce que je crois » et c’est ce que le rassemblement de cet après-midi a montré.