GFM – Edito-igfm (Dakar) Les premières conclusions du rapport de l’autopsie sur le corps du mannequin Maty Mbodj faisant état de présence de «substances prohibées dans le sang de la victime», selon la presse, nous amènent à exiger toute la lumière sur cette triste affaire et ce pour plusieurs raisons.
D’abord parce qu’il est devenu une impérieuse nécessité pour la police d’éclairer la lanterne des Sénégalais, sur cette affaire, comme toutes les autres, pour notre bien à tous et pour sa réputation.
Il est bon pour la police de montrer qu’elle est non seulement en mesure d’assurer notre sécurité mais encore capable d’aller au terme de ses enquêtes avec des résultats satisfaisants.
Ensuite parce que les parents et contribuables que nous sommes, avons besoin de savoir si nous avons une police rompue aux missions difficiles, opiniâtre et surtout protectrice des populations, des ménages et de leurs enfants, filles et garçons.
Loin des populations, comme le caricature Daouda Badji, docteur en sociologie et science pro, enseignant-chercheur à l’Institut d’études politiques (Toulouse), la police a l’occasion de montrer qu’elle n’est pas «paresseuse, inefficace, inintelligente, intempérante, impolie», comme dépeinte par le docteur.
Pour en revenir à la mort du mannequin Maty Mbodj qui serait décédée «dans des conditions atroces» le jeudi 23 juillet 2015, il faut dire que l’on entend tout et n’importe quoi.
Un coup, elle est décédée dans un appartement en ville (plateau) dont on aimerait connaître du reste le propriétaire, un autre, elle est décédée chez elle à la Zone A. La différence est quand même de taille.
Un coup, elle est décédée après avoir fait la fête. Un autre, elle était avec des personnes avant de rendre l’âme, après avoir fait la fête avec ces personnes.
Une autre fois, il se dit que la carte d’identité nationale d’un mannequin a été trouvée chez elle. Trouvée dans l’appartement en ville ou chez elle. Il y a quand même une différence. Allez savoir ?
Reste que si l’on se focalise sur les premières conclusions du rapport de l’autopsie, qui mettent en exergue la présence de «substances prohibées» dans le sang et non d’autres formules connues tels «blessure suspecte et significative» ou encore «d’antécédent médical» qui aurait pu provoquer sa mort, on se fait une idée de cette triste fin.
Restons par exemple sur les « substances prohibées » décelées dans le sang. De quelles substances prohibées s’agit-il. De drogue dure ? De cocaïne. D’héroïne ? De crack ? La carte d’identité trouvée chez elle avait-elle des traces de «substances prohibées» ?
L’on pourrait encore poser des questions encore plus intimistes dont la pratique est immanquable en autopsie médico-légale. Mais enfin, chacun son boulot. Pourvu seulement que la vérité voit le jour.
Par exemple cette autopsie médico-légale qui a mis en exergue des «substances prohibées», selon la presse.
En effet, effectuée par un médecin légiste, cette autopsie permet, selon les professionnels d’identifier un cadavre ou de rechercher la cause d’une mort suspecte, son origine accidentelle ou criminelle. Ce type d’autopsie, nous dit vulgaris médical, permet la détermination des circonstances et des causes de la mort.
Cherchant des traces de viol, d’alcoolisation, d’intoxication diverses, l’autopsie médico-légale exigée par l’autorité judicaire (magistrat du parquet ou juge d’instruction), l’autopsie médico-légale se doit d’être complète.
Elle ne doit laisser aucune partie du corps susceptible d’être examinée, même s’il arrive que l’on demande aux praticiens d’effectuer des recherches particulières jugées utiles ou alors de ne pas en faire d’autres.
S’agissant du décès suspect d’une personnalité publique, la lumière doit être faite sur la mort de Maty Mbodj.