Le Portugal compte amener ses entreprises opérant ailleurs en Afrique à s’appuyer sur leur expérience pour investir l’espace CEDEAO à partir du Sénégal, considéré comme l’un des pays les plus stables de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Le secrétaire d’Etat portugais chargé de l’Internationalisation Jorge Costa Oliveira a fait part de cette orientation dans un entretien avec l’APS dont il était l’invité, mardi, en marge d’une mission qu’il conduisait au Sénégal en lien avec cette nouvelle perspective.
« Aujourd’hui, je crois que les conditions sont réunies pour que les entreprises portugaises viennent de plus en plus chercher des opportunités ici » au Sénégal, avec l’ambition de jouer « un rôle plus actif » dans l’espace CEDEAO, beaucoup de ces sociétés pouvant se prévaloir d’une « bonne expérience » ailleurs sur le continent africain.
Jorge Costa Oliveira était accompagné d’une délégation comprenant des représentants de l’Association des entreprises du Portugal (AEP), l’une des principales organisations patronales portugaises.
Le Plan Sénégal émergent (PSE), consistant en des « objectifs clairs » déclinés en programmes et projets de développement à mettre en oeuvre jusqu’en 2035, « est une manifestation claire de ce que nous pouvons programmer notre entrée dans la CEDEAO à partir du Sénégal », a déclaré le secrétaire d’Etat portugais.
« Une bonne chose au Sénégal, c’est l’existence d’un plan très clair qui a des priorités très claires », un acquis qui vient s’ajouter au fait que le Sénégal est l’un des pays de la CEDEAO « où il y a le plus de stabilité », a insisté M. Costa.
Avec le PSE, il y a « des priorités jusqu’à 2035 et nous allons voir s’il y a, dans les 18 projets prioritaires de ce plan, quelques-uns pour lesquels nos compagnies peuvent être utiles, pour accompagner le développement du Sénégal », a-t-il dit.
« Il y a deux où trois domaines où l’on peut jouer un rôle plus actif », a indiqué M. Oliveira, citant les réseaux ferroviaires, les énergies renouvelables, l’assainissement et les technologies de l’information.
Dans les domaines des réseaux ferroviaires et de l’assainissement en particulier, il considère que les entreprises de son pays peuvent apporter « une contribution valable »
« Pour les énergies renouvelables, nous avons des entreprises » qui comptent parmi les plus importantes à travers le monde, a-t-il assuré, avant de signaler que chaque mois, « 72 à 73% » de l’électricité consommée au Portugal vient de ce secteur.
« Notre lecture de l’avenir, c’est que nous sommes indissociablement liés à l’Afrique », compte tenu des liens historiques du Portugal avec ce continent, à travers l’histoire coloniale et celle de la navigation via l’Atlantique notamment, a déclaré Jorge Costa Oliveira.