C’est une affaire qui fait la une de plusieurs médias américains et européens depuis quelques heures.
« D’où tirez-vous votre nom? Êtes-vous musulman? ». Ce sont quelques questions qui ont été posées à Mohamed Ali Jr alors qu’il se trouvait à l’aéroport international de Fort Lauderdale.
Selon plusieurs médias américains, ce qui a particulièrement attiré l’attention de la police des frontières, c’est la consonance arabe de son nom.
C’est en quelques sorte la teneur de l’interrogatoire qu’a subi le fils du légendaire boxeur Mohamed Ali à son retour aux États-Unis depuis qu’il s’était rendu en Jamaïque en début février. Selon quelques médias en ligne américains, il a été retenu et interrogé pendant deux heures temps.
Mohamed Ali Jr., âgé de 44 ans, né à Philadelphie en Pennsylvanie et porteur d’un passeport américain, voyageait avec sa mère Khalilah Camacho-Ali, une ex-épouse du boxeur décédé en 2016, a raconté son avocat et ami Chris Mancini au Courier-Journal de Louisville.
D’après plusieurs proches du défunt boxeur, cette histoire est liée à Donald Trump. Mohamed Ali Jr et sa mère Khalilah Camacho-Ali ont été retenus pour interrogatoire à l’aéroport international de Fort Lauderdale pour la simple consonance arabe de leurs noms, ajoute Chris Mancini.
Khalilah Camacho-Ali la veuve du défunt boxeur a été relâchée après avoir présenté aux douaniers une photo d’elle-même au côté de son ex-mari. Mais Ali Jr n’avait pas de photo et, selon Chris Mancini, il s’est vu demander à plusieurs reprises: « d’où tirez-vous votre nom? » ou « êtes-vous musulman? ». Il a répondu qu’il était musulman, comme son père, mais les douaniers ont poursuivi l’interrogatoire.
« Pour la famille Ali, c’est clair que tout cela est directement lié aux efforts de Donald Trump d’interdire l’entrée des musulmans aux États-Unis », a déclaré Chris Mancini au Courier-Journal.
Il faut dire que ces membres de la famille de Mohamed Ali ont été retenus pendant des heures à l’aéroport en application du décret du président américain Donald Trump interdisant momentanément l’entrée aux États-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans. Mais ce décret avait été suspendu par la justice, fin janvier dernier.
D’après l’avocat Chris Mancini, il a tenté en accord avec la famille Ali, de découvrir combien d’autres personnes avaient été retenues pour des interrogatoires similaires et qu’ils envisageaient une plainte au niveau fédéral.
Les responsables de l’aéroport et des douanes n’ont pas répondu aux questions du journal sur cette affaire.