Dans un monde globalisé, la plus petite histoire fait le tour de la planète en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Aussi, la convocation du maire de Dakar Khalifa Sall a-t-il attiré les médias nationaux et internationaux. Ce qu’il faut noter c’est que, plus que la malversation présumée de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, c’est la thèse d’un acharnement sur un adversaire politique qui est le plus accréditée. Ce qui n’est pas une bonne chose pour l’image que veut donner le Président Macky Sall au monde.
En effet, toutes les affaires concernant les opposants emprisonnés ont fait l’objet d’une large couverture médiatique. Il va sans dire que les adversaires politiques, qui ont eu maille à partir avec la jusctice pour un motif ou pour un autre, depuis l’installation du régime Macky Sall commence à faire beaucoup. Et toutes ces arrestations pour offense au chef de l’Etat, enrichissement illicite ou encore de détournements présumés ont été présentées dans les médias comme un acharnement. Ce, d’autant plus que le chef de l’Etat, him-self, lors de sa tournée à Kaffrine, avait déclaré sans détours vouloir réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Les convocations, auditions, emprisonnements ne peuvent alors être vus que sous cet angle même si les partisans du Président Sall s’échinent à crier que c’est pour la reddition des comptes, etc. Pour quelqu’un qui veut hisser la diplomatie sénégalaise au sommet, une telle publicité n’est forcément pas bonne pour l’image du Sénégal qui se veut un pays démocratique qui respecte les libertés. D’ailleurs, le rapport d’Amnesty international, qui relève de graves violations de ces mêmes libertés, n’est pas pour arranger les choses.