Tous les clandestins vivent désormais leur dernière heure sur le territoire américain. En accord avec le président américain, l’administration Trump se donne les moyens d’expulser de plus en plus de clandestins des États-Unis, comme l’indiquent deux documents d’orientation publiés mardi par le département de la Sécurité intérieure.
Dans lesdits documents, les directives visent à préciser les modalités d’application de deux décrets présidentiels portant sur l’immigration et la sécurité aux frontières signés par le président Donald Trump le 25 janvier dernier. John Kelly, le secrétaire à la Sécurité intérieure, vient d’ordonner l’embauche de 10 000 agents d’immigration et de 5000 gardes-frontières, ainsi qu’une expansion des centres de détention pour les clandestins.
Par ailleurs, M. Kelly précise que les expulsions qui seront considérées comme prioritaires ne se limiteront plus sur aux personnes qui ont commis un crime grave, comme ce fut le cas sous Obama.
Dès à présent, les expulsions viseront tout clandestin qui :
a été reconnu coupables d’un crime;
a été accusé d’un crime;
a commis des gestes pouvant faire l’objet d’une accusation criminelle;
a fraudé ou a sciemment fait une fausse déclaration à une agence gouvernementale;
a indûment profité d’un programme public;
est visé par un ordre d’expulsion sans avoir réglé son dossier avec la justice;
est considéré par un agent d’immigration comme une menace pour la sécurité publique ou la sécurité nationale des États-Unis.
En outre, les mesures autorisent les agents d’immigration et les patrouilleurs frontaliers à procéder le plus souvent à une procédure d’expulsion expéditive.
Rappelons que sous l’administration Obama, cette politique ne s’appliquait qu’aux clandestins arrivés au pays depuis moins de 14 jours, et se trouvant à moins de 100 milles (160 kilomètres) de la frontière. Elle s’appliquera désormais partout aux États-Unis et envers tout clandestin arrivé aux Etats-Unis depuis deux ans.
Le département de la Sécurité intérieure donne en outre le feu vert aux autorités fédérales pour recruter des policiers locaux ou des shérifs adjoints pour aider aux expulsions, les transformant de ce fait en agents fédéraux d’immigration.
Dans les directives, M. Kelly précise aussi que les clandestins peuvent être détenus aussi longtemps qu’ils n’ont pas été entendus par un juge d’immigration. Barack Obama permettait plutôt qu’ils soient relâchés en attendant que leur cause soit entendue, ce qui peut parfois durer un an.