Du nouveau dans l’affaire d’Aminata Malick Bâ, battue à mort par son mari M. O Bâ à la Médina. La dame M. Daff, maman de la victime, a déposé une plainte contre l’époux et s’est constituée partie civile dans cette affaire. Une plainte qu’elle a déposée le 15 février, soit trois jours après le décès de sa fille, morte ce 12 févier à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque.
Dans sa déposition faite au commissariat de la Médina, M. Daff a expliqué que lors des appels vidéos, elle avait remarqué que cette dernière maigrissait de jour en jour. Mais à chaque fois qu’elle lui faisait la remarque, sa fille l’a toujours rassurée. Pis, a ajouté la dame, « elle évitait ses questions, signalant qu’elle était malade ».
Mais la nuit du 11 au 12 février coïncidant avec la veille de sa mort, vers les coups de 2 heures du matin, elle avait envoyé un message sur whatsapp où elle disait: » Maman, je suis désolée de te dire ça, mais je veux que tu me comprennes. J’ai tenté de te cacher la vérité. Il m’a beaucoup frappée et ce, pendant quatre mois. Je souffre mais je l’ai jamais dit à personne. Mais cette fois, c’est terminé maman. Je ne voulais pas que ça arrive là, mais c’est fini entre lui et moi. Je suis désolé maman« .
Inquiète après avoir lu le message, elle dit l’avoir jointe le lendemain matin vers 7 heures 30 (le jour de son décès). Dans ses propos, raconte M Dall, elle m’a dit qu’elle était fatiguée du traitement que son mari lui faisait subir qu’elle allait partir et que personne ne pouvait la retenir.
Je suis entre la vie et la mort
« Je lui ai aussitôt demandé de me passer son mari. Mais avant même que je termine la phrase, l’époux a arraché le téléphone pour marteler qu’il n’a frappé ma fille qu’à deux reprises. Par la suite, il s’est excusé avant que le communication ne soit interrompue« , a-t-elle dit à la police.
Le même jour, a indiqué la dame éplorée, sa fille lui a envoyé des photos qui montraient des parties de son corps où elle était grièvement blessée. A 9 heures, M. Daff dit avoir rappelé pour parler à sa fille mais son mari lui a dit que cette dernière était sortie et allait à Pikine. Et, lorsqu’elle a appelé ses parents, on lui dit qu’elle n’y était pas et que son mari avait appelé pour leur dire qu’il l’a répudiée « J’ai appelé à nouveau ma fille qui m’a dit qu’elle était entre la vie et la mort« , a raconté la dame.