Assane Guéye est le nom de l’enfant qui est mort à côté de son école. D’après les témoins, une voiture est passée sur le corps de l’enfant après sa chute du bus scolaire mais un grand mystère entoure les conditions véritables de sa mort. Les versions sur l’accident sont nombreuses, sur ce reportage de SeneNews.com nous avons rencontré les parents qui, attristés par la mort de leur jeune môme, réclament justice.
Le petit Assane Guéye a été enterré le même jour, car les conséquences de l’accident sur le corps du gamin de 7 ans n’ont pu permettre d’attendre longtemps. Après les faits, donc juste après 13 heures ce mercredi, le conducteur du bus fut conduit à la gendarmerie de Ouakam. Ses parents, un jeune couple, ne trouvent pas les mots pour exprimer leur perte.
Dans le cadre de notre reportage sur SeneNews.com, nous nous sommes rendus à son école Stella Maris. La structure se trouve juste à côté d’une église et fait face à la base militaire de Ouakam. Là-bas, les enseignants sont encore sous le choc. et une tristesse se lit sur leurs visages.
Dans ce temple du savoir, la seule porte qui nous a été ouverte est celle de la direction. Le responsable ne veut pas s’épancher sur le sujet, attristé par la mort de son protégé. Il déclare, le cœur lourd, qu‘»une journée de deuil a été déclarée, les enseignants sont restés chez eux».
Après notre passage à l’école, nous nous sommes dirigés vers la famille d’Assane Guéye sis au quartier de Mboul de Ouakam. La présence des parents et amis de la famille redonne une certaine force au père de l’enfant, Alioune Badara Guéye.
Assane est lainé de ce jeune couple, il vient de souffler sa 7e bougie. Il était en cours d’initiation à Stella Maris. Son papa se souvient des jours où il attendait le bus de l’école confiant son jeune enfant aux conducteurs. Surpris par ce drame , il exprime ses ressentis en ces termes: « je me rappelle très bien que dans ce bus il y avait au moins 3 responsables. Mis à part le chauffeur, il y avait un convoyeur et l’apprenti du bus. Où sont passées ces personnes-là. Pourquoi le chauffeur a été la seule personne à être appréhendée?»
Se rappelant de comment il a été informé de la mort du jeune Assane, le père avance que «le plus triste dans tout cela reste le fait que j’eusse été informé du décès de mon fils au dernier moment. Après leur coup de fil nous étions partis voir le lieu de l’accident. A mon arrivée le corps était dans l’ambulance, il a fallu monter dans la voiture pour que je puisse identifier mon fils».
Présent lors de la déposition du chaffeur au commissairiat, Alioune Badara Guéye. nous apprend que «le chauffeur a clairement dit qu’il ne pouvait rien expliquer sur l’accident. C’est grâce aux cris qu’il a freiné et le petit était déjà par terre. La direction refuse de se prononcer et pourtant les responsables de la structure étaient présents. Dans cette histoire, il y a beaucoup de versions. D’autres disent que le petit a chuté de la porte. J’ai aussi entendu qu’il a été poussé par ses camarades qui se bousculaient. Même pour la voiture certains disent que c’est la deuxième qui est passée sur son corps. Les personnes qui peuvent nous apporter des éclaircissements sont dans la nature. Je veux parler de l’apprenti chauffeur et du convoyeur. Je veux juste que lumière soit faite sur les conditions de la mort de mon fils», a laissé entendre Alioune Badara Guéye