L’assassinat de Boutèye Kounta Ndiaye va bientôt connaitre une nouvelle tournure. Six ans après les faits, l’accusé, Pape Mor Djité, a été devant la barre, ce mardi, lors d’un procès nocturne au Palais de justice de Dakar. Ce dernier risque la prison à vie contre dix ans pour son complice, Talla Diassé.
Les faits ont eu lieu à la cité Damel où le concessionnaire de véhicule, Boutèye Kounta Ndiaye était sorti à 8h 30 pour un rendez-vous avec un certain Mar dans le cadre de ses activités. L’ancien cadre de la Banque sénégalo-tunisienne, puis agent à la société nationale de recouvrement, ne se doutait pas qu’il avait rendez-vous avec son bourreau.
C’est vers midi que sa femme l’a appelé et est tombée sur une voix autre que celle de son mari, ce qui a suscité l’inquiétude et la suspicion. Quatre jours plus tard, son corps a été retrouvé derrière l’école polytechnique de Thiès, dans un état de décomposition très avancé qui a rendu impossible tout sacrement.
L’accusé, Pape Mor Djité, inscrit la mort de Boutèye Kouta sur le compte d’un « accident« . Il reconnait lui avoir administré une barre de fer, mais au motif que la victime aurait sorti une arme. A l’en croire, il n’avait pas l’intention de lui faire du mal. « Il a sorti son arme et je l’ai frappé à l’aide de la barre de fer, ensuite, il est tombé et sa tête s’est cognée au mur, c’est ainsi qu’il est mort sur le coup« , déclare t-il. Mais le juge lui a rappelé les conclusions du rapport d’autopsie qui parle de « mort suite à une asphyxie mécanique par strangulation ».
Le Parquet qualifie les faits de « crime crapuleux », l’accusé ayant tué de sang froid et n’ayant pas manifesté aucun remords. Toutefois, le représentant du ministre public demande qu’il soit condamné à la perpétuité. Et pour son complice, Talla Diassé qui est intervenu postérieurement aux faits, la maîtresse des poursuites requiert qu’elle soit condamnée à dix ans de prison pour non dénonciation de crime et trois ans pour association de malfaiteurs.
Le verdict du procès est attendu le 21 février prochain, renseigne le journal WalfQuotidien.