Il s’était engagé à leur trouver 500 000 emplois par année. Ils sont des millions, parce que majoritaires dans la population active du Sénégal, estimée à 14 millions d’âmes. Mais cette cible, risque de patauger plus massivement et pour longtemps dans le chômage. Puisque par le canal de son obligé ministre Mame Mbaye Niang, Macky reconnaît maintenant qu’il ne pourra plus tenir cette promesse, parce qu’il « est difficile de trouver un emploi pour quelqu’un sans métier. Ce qui est le cas de « 45% » des jeunes. Ainsi, ils devront attendre les réformes qu’il envisage dans l’enseignement supérieur, l’accroissement des centres de formation qu’il projette et la réalisation d’université spécialisées, qui nécessite 120 milliards. Ce qui ne pourra, objectivement, se faire qu’après son départ. L’annonce a été faite subrepticement à l’occasion du « Forum du 1er emploi », qui ne profite qu’à son organisateur Mbagnick Diop. Une déclaration qui a assommé les jeunes qui avaient rallié la rencontre. Ils sont ainsi repartis avec leurs espoirs brisés. Y’aura-t-il des conséquences fâcheuses pour le Président Sall au sujet de ce énième « wakh-wakhet », dont il a réussi à habituer les Sénégalais, malgré ses promesses de campagne ? La question à toute son importance, puisqu’elle concerne la couche la plus bouillante de la population et la plus large et éprouvée du pays. Elle ne semble par pour l’heure inquiéter dans l’entourage présidentiel, où l’on rappelle que Macky a réussi « sans coup férir » à faire marche-arrière sur la durée de son mandat, qu’il avait juré de réduire ; tout comme la taille du Gouvernement et bien d’autres « wakh-wakhett », dont une « gouvernance sobre et vertueuse ».
