Les habitants de la cite Sicap BAOBAB dénoncent l’injustice particulière dont ils sont victimes. Depuis un certain temps, Ibrahima Sall, le directeur de la Sicap menace de les déguerpir avec une indemnité de 2.000.000 et un terrain de 150 m2. Ce qui a motivé une rencontre avec Amnesty International, la Raddho, et le forum des justiciables pour voir les tenants et aboutissements de cette injustice.
Depuis un certain temps, le Dg de la Sicap menace d’expulsion les habitants de la cité célibataire de Sicap baobab dans ses lieux qu’ils habitent depuis 1954. Et ce avec une somme de 2 000 00. De FCFA et un terrain de 150 m2 comme indemnisation. Une situation qui n’arrange point les occupants de ces lieux qui, se sont désormais unis pour «combattre cette injustice».
«Depuis un certain temps, la direction générale de la Sicap en connivence avec l’association syndicale des propriétaires et locataire des Sicap nous menacent d’expulsion pour des raisons que nous ignorons. Nous avons habité dans les cités baobab, Sicap rue 10, Sicap Karangue, depuis 1954 et depuis nous payons régulièrement à la Sicap » a expliqué M. Badjie, le président du collectif des habitants locataires de la cité de la Sicap.
Ainsi, continue M. Badjie, « en 2006 la Sicap était venue rencontrer les populations de la Cité célibataire pour leur demander un dédommagement de 2 000 000 FCFA qui correspond aux frais de construction ainsi qu’un terrain de 150m2 à Diakhaye. Un an après, l’association syndicale des propriétaires et locataires des Sicap, qui revient pour dérober cette piste pour nous proposer un promoteur du nom de HIPISCOR. Après avoir signé le contrat avec le promoteur, ce même syndicat a sélectionné 28 familles dans une cité de 129 familles. Un an après le versement, aucune maison n’a été construite. Malheureusement pour nous, depuis 2009, le promoteur a disparu avec notre argent et à notre grande surprise le même syndicat notifie une lettre au DG de la Sicap pour lui dire de procéder à notre déguerpissement ».
Par ailleurs, selon Babacar Ba, le président du forum des justifiables, « il y a des règles et des motifs valables pour déguerpir une population mais aussi une amende à respecter ». Quant à Seydou Gassama, il tacle le président Macky Sall sur la gestion de la Sicap qui pour lui est un «héritage des colonisateurs ». Un combat qu’ils comptent mener jusqu’au bout.
Ces habitants de la cité célibataire de Sicap baobab vivent selon Fréderic Diouf, secrétaire de la Raddho, «dans une psychose permanente » car, certes, ils n’ont pas encore reçu de sommations mais ils ne savent pas quand est-ce les autorités de la Sicap vont procéder au déguerpissement.
En cela, ils interpellent le chef de l’Etat ainsi que les khalifes généraux sur la situation injuste dont ils sont victimes.
