Ça tire dans tous les sens depuis la défaite du professeur Abdoulaye Bathily à la présidence de la Commission de l’Union Africaine. Le président du mouvement « Macky 17-19 », le Dr Ibrahima Mendy, pense plutôt que cette défaite est celle de CEDEAO et non celle de son mentor Macky Sall.
« La non élection du professeur Abdoulaye Bathily à la présidence de l’Union africaine n’est aucunement une défaite du Président de la République Macky Sall, ni de la diplomatie sénégalaise » a-t-il précisé dans un premier temps, avant d’expliquer juridiquement les raisons de la candidature du professeur Abdoulaye Bathily.« Au sein de l’espace CEDEAO il y avait plusieurs candidats. La candidature du Pr Bathily a été retenue et soutenue par cette institution sous régionale. »
Toutefois, Dr Ibrahima Mendy dénonce le double langage de certains pays de la sous région. « Ce qui s’est réellementpassé, c’est que la CEDEAO est forte de 15 pays.Ceux qui ont voté pour Bathily ne sont que 10.Et les 5 autres pays ? Et au second tour, la trahisona continué, il n’y a eu que 08 voix. Il y a eu une trahison de certains Etats de la CEDEAO qui a contribué à la défaite de Bathily. Il faut considérer cet échec comme celui de la CEDEAO et non un échec de la diplomatie, à plus forte celui du Président Macky Sall », insiste le Dr Mendy, par ailleurs patron de la Direction de l’analyse, de la pré- vision et des statistiques agricoles (Dapsa).
A la question sur la crédibilité de la CEDEAO après cette défaite, Ibrahima Mendy prévient que « cette défection n’est pas bonne pour l’image de la CEDEAO. Certains chefs d’Etats n’ont pas respecté la notion de l’intégration qui est l’entraide.Parfois, l’intégration que nous prenons est celle des mots seulement. Il était normal que tous les 15 pays membres de cette instruction sous régionale votent pour le candidat originaire du Sénégal, cela renforceraitson leadershipsur le continent. Donc, cette défaite est celle de la CEDEAO. » Sur cette défaite, certains Sénégalais n’ont pas manqué d’afficher leur sourire. Pour Dr Mendy, « cela relève de la méchanceté. Au Sénégal, on veut tout politiser », regrette-t-il.