Hamadou Tidiane Sy, Expert en média et communication, directeur E-jicom.
« 1. Je l’avais déjà dit, je le répète : ces histoires de candidats d’un « pays » pour la présidence de l’UA ne tiennent pas. Les candidats devraient porter leur projet et se faire élire sur leurs compétences, valeurs intrinsèques, leur engagement panafricain, etc… On ne va pas à l’UA en se disant candidat d’un pays ou d’une sous-région. Cette « tradition » fausse le jeu et porte préjudice au rêve panafricain.
2. Cela dit, on l’oublie trop souvent, mais la position du Sénégal sur la CPI et son alignement fréquent sur les grandes puissances ne plaident pas en faveur de candidats « sénégalais » dans les instances africaines. Surtout à un moment où l’Afrique se rebiffe et tente de mener la bataille pour le parachèvement de son indépendance. A tort ou à raison, dans les chancelleries africaines, Dakar est souvent perçue comme un « cheval de Troie » au service de la France. Ça n’aide pas.
3. Je ne comprends pas les Sénégalais qui voient la non-élection de Bathily comme une « défaite », comparable à celle des « Lions ». Sacrilège!
Non, si nous nous voulons panafricanistes, qu’un Tchadien, un Sénégalais ou un Malawite dirige l’Union africaine, revient au même. Bon, je vois d’ici les doutes sur mon « patriotisme », pas grave, j’encaisse et je dis « Vive l’Afrique. »
Source: page Facebook de Hamadou Tidiane Sy