Le chef de l’Etat guinéen, nouveau président en exercice de l’Union africaine (UA), a servi une leçon de ponctualité et d’assiduité à ses pairs qui viennent en retard aux réunions ou repartent avant la fin.
« Désormais, nous allons commencer à l’heure. Si nous disons 10h00, nous devons commencer à 10h00 », a lancé Alpha Condé en présidant, devant ses pairs, la cérémonie de clôture du 28e sommet de l’UA, à Addis-Abeba.
« Comment expliquer que lorsque nous rencontrons des dirigeants de pays étrangers, nous arrivons à l’heure, que ce soit en Chine, au Japon ou en Inde ? » a ajouté le président guinéen.
« Pourquoi ne pouvons-nous pas être à l’heure à nos réunions ? Pourquoi lorsque nous allons à ces réunions, nous restons jusqu’à la fin, et quand nous venons à Addis-Abeba, nous repartons juste après la cérémonie d’ouverture ? »
Retard technologique
Il a été fortement applaudi par les dirigeants africains présents à la cérémonie de clôture du sommet ouvert lundi dans la capitale éthiopienne.
Selon l’AFP, plusieurs chefs d’Etat avaient déjà quitté Addis-Abeba, sans attendre la fin des travaux du sommet, lorsque leur pair guinéen faisait ces remarques.
Alpha Condé a également déploré le retard de l’Union africaine en matière de technologie.
« Comment peut-on imaginer qu’à l’ère des nouvelles technologies, nous travaillions toujours avec des micros des années 60 ? Comment pouvons-nous expliquer que la connexion Internet est très lente dans notre siège, alors qu’en face de nous, à la Commission des Nations unies pour l’Afrique, Internet fonctionne mieux ? » s’est-t-il interrogé.
M. Condé a été élu président en exercice de l’UA, lundi, en remplacement du chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby.