Selon les sources de Libération, Yahya Jammeh avait enregistré en son nom propre tous les véhicules du parc automobile de la Présidence et du gouvernement. Au moment de quitter le pouvoir, l’ex-président a tenté d’amener dans son exil les voitures les plus luxueuses à bord d’un cargo mis à sa disposition par le président tchadien Idris Déby.
Selon nos mêmes sources, si tous les véhicules n’ont pas été embarqués, c’est parce qu’ils ne tenaient pas dans le cargo. Alors les informations tendant à faire croire que les nouvelles gambiennes ont bloqué une partie du chargement sont fausses.
Du coup, Jammeh a dû abandonner une partie des véhicules illicitement acquis sur le tarmac de l’aéroport de Banjul. L’ancien homme fort de Banjul n’a pas hésité, peu avant l’élection présidentielle, à affecter plusieurs de « ses » véhicules aux magistrats pour les corrompre. Les voitures en questions, selon toujours le quotidien Libération, ont été par la suite mutées au nom des magistrats concernés. Comme quoi, « il n’y avait pas d’Etat, tout était à son nom ».
Avant de quitter le palais-le State House, l’ancien président s’est livré à un dernier pillage en emportant avec lui certains meubles et des objets de luxe.