Pendant longtemps, l’ex Président gambien Yahya Jammeh a été traité de tous les noms avec tous les qualificatifs pour la plupart négatifs. Il était considéré comme un dictateur, un paranoïaque et certains croient simplement que Jammeh est fou. Tout cela à cause de sa façon à lui de gérer son pays. Et pourtant, il était plébiscité en 1994 quand il arrivait au pouvoir et était comme l’homme qu’il fallait pour redresser un pays complétement à terre où la république et l’Etat était constamment foulés au pied. Et Jammeh, même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, a bénéficié du soutien des gambiens d’abord et de la communauté internationale car il n’a jamais été inquiété pour la façon dont il a pris le pouvoir. Redevenus « civil », Jammeh a été réélu à l’issue de toutes les élections organisées en Gambie. C’est depuis le début de son avant dernier mandat que l’enfant Kanilaï a commencé à attirer l’attention de la communauté internationale. Pour un simple oui ou un non, il mettait ses compatriotes en prison certains ont tout simplement disparu. La communauté internationale et les défenseurs des droits de l’homme se sont juste contentés de condamner à travers des déclarations et des communiqués. Jammeh se croyait alors intouchable et il pouvait alors se donner tous les titres même les plus irréalistes. Il pensait alors qu’il pouvait faire de son pays tout ce dont il a envie, considérant la Gambie comme sa propre propriété.
Arrive alors le moment de la fin et le réveil semble brutal. Du statut d’homme fort, Jammeh se retrouve seul, délesté par tous ses « complices » qui l’ont fui comme la peste. Seul et visiblement sans issue, « le fou » a fait appel à sa raison, au moins pour une fois dans sa vie. Il sait qu’il ne peut plus rester mais comment partir ? Il a mis en route sa stratégie, celle de provoquer la peur dans le pays et dans la sous-région notamment au Sénégal. Et sa stratégie a bien fonctionné. La communauté internationale qui faisait dans les menaces s’est retrouvée aux pieds de Jammeh suivant son agenda prolongeant ainsi son séjour en Gambie et défiant toutes les résolutions prises contre lui. Il a même réussi à contraindre à l’exil le Président élu Barrow ce qui a permis à Jammeh de dérouler sa feuille de route car l’attention est dès lors, partagée entre Banjul et Dakar. Jammeh part mais avant de quitter son poste il aura montré à la face du monde qu’il n’est pas aussi fou que cela. Sacré Jammeh !
Source : xibaaru.com
