Une femme kamikaze portait un bébé sur son dos lorsqu’elle s’est fait exploser le 13 janvier dans le nord-est du pays, où sévit le groupe islamiste Boko Haram, ont annoncé mardi les autorités nigérianes, selon JeuneAfrique.
« D’après le rapport que nous avons reçu après l’attentat de Madagali (le 13 janvier), l’une des femmes kamikazes avait un bébé attaché dans le dos », a affirmé à l’AFP le coordinateur de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), Saad Bello, mardi 24 janvier.
Le responsable faisait référence aux explosions qui ont frappé la périphérie de Madagali, ville reculée de l’État d’Adamawa, faisant au moins deux morts et une quinzaine de blessés.
Difficile toutefois de dire s’il s’agit d’une nouvelle tactique du Boko Haram pour permettre aux kamikazes de se fondre dans la population. « Il s’agit d’un cas isolé et il serait prématuré d’en tirer des conclusions définitives pour dire que l’utilisation de bébés dans les attaques-suicides est devenue une tendance », a souligné à ce titre le responsable de la NEMA.
Le groupe terroriste utilise régulièrement des filles et des jeunes femmes comme bombes humaines. Le 28 décembre, deux femmes kamikazes s’étaient ainsi fait exploser dans un marché de Madagali, ville reculée de l’État d’Adamawa, dans le nord-est du pays, faisant au moins trente morts. Cette ville est souvent prise pour cible par les insurgés islamistes.