coïncidence ou pas, des heurts ont été signalés vers Diaboudior et Toukara, près de la frontière sud de la Gambie, au moment même où le commandement de la force d’attente de la Cédéao a annoncé la présence de ses hommes sur le sol gambien. Ces affrontements ont opposé un détachement de l’armée sénégalaise et des éléments des forces démocratiques de Casamance (MFDC), alliées au président Jammeh.
L’opération militaire ouest-africaine a été lancée alors qu’à Dakar, le président élu Adama Barrow a prêté serment depuis l’ambassade de Gambie au Sénégal. Dans sa première allocution, il a prôné le rassemblement et promis que son pays allait rejoindre le concert des démocraties. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres l’a appelé un peu plus tard pour lui signifier son soutien.
Joie à Banjul
L’investiture d’Adama Barrow a été accueillie par des scènes de liesse. A Dakar, mais aussi à Banjul, où des groupes de manifestants sont descendus dans les rues pour laisser éclater leur joie, sans que les militaires positionnés dans la ville n’interviennent. « J’ai regardé l’investiture à la télé et j’ai été aussitôt dans la rue pour laisser éclater ma joie. Les gens étaient joyeux et sortaient dans la rue pour le montrer après qu’il ait prêté serment comme nouveau président de la Gambie », témoigne Daniel, un habitant de la capitale gambienne.
A l’heure actuelle, « La plupart des gens sont rentrés chez eux maintenant… Banjul est calme et sereine », rapporte Daniel, un habitant de la capitale. Les célébrations improvisées sont terminées, mais il y a encore « une sorte de gaité », confie-t-il. « Moi je suis heureux, je suis content, je suis excité parce que c’est une nouvelle Gambie désormais. Tout va changer. »