Yahya Jammeh est plus que jamais déterminé à saper l’investiture de son tombeur Adama Barrow. Il n’arrête pas d’user de subterfuges pour s’agripper au pouvoir. Ainsi, après avoir déposé deux recours pour l’annulation des élections et pour interdire au président élu de prêter serment le 19 janvier prochain, voilà qu’il déclare l’état d’urgence en Gambie à deux jours de l’échéance de son mandat. Et la Constitution dit que l’état d’urgence dure sept jours lorsqu’il est proclamé par le chef de l’État, mais peut être porté à 90 jours avec l’approbation de l’Assemblée nationale. Cette annonce de l’enfant de Kanilai fait savoir à la population gambienne qu’il est formellement « interdit de se livrer à des actes de désobéissance aux lois gambiennes, à l’incitation à la violence, ou troublant la paix et l’ordre public ». Et aux forces de l’ordre, Jammeh demandera de maintenir la paix et l’ordre.
Tout cela pour montrer à la face du monde sa suprématie. Et face à Barrow qui compte s’installer à la tête du pays le 19 janvier, tout semble se compliquer pour les médiateurs qui n’ont vraiment pas le choix et devront prendre leur responsabilité et déloger Yahya Jammeh qui ne cesse de poser des actes pour les défier.