Alexandria Vera, enseignante américaine déclarée coupable d’avoir entretenu une relation avec un élève de 13 ans dont elle était tombée enceinte, a été condamnée à 10 ans de prison vendredi.
Le juge Michael McSpadden a voulu rendre la peine d’Alexandria Vera exemplaire. Vendredi, la jeune femme de 24 ans a été condamnée par un tribunal de Houston, au Texas, a 10 ans de prison. En novembre dernier, elle avait plaidé coupable d’avoir entretenu une relation avec un élève de 13 ans, dont elle était tombée enceinte. «Nous voulons que nos éducateurs tiennent leur rôle d’enseignant. Nous voulons qu’ils gardent leurs mains loin des élèves», a expliqué le juge cité par CBS.
L’histoire de cette enseignante américaine avait fait la Une des médias américains en juin dernier, lorsqu’elle s’était rendue à la police. Elle avait rencontré le jeune garçon de seulement 13 ans à l’été 2015 et avait même, d’après les documents de la justice, été présentée comme la petite amie officielle de l’enfant. La famille du garçon soutenait visiblement leur relation. Interrogée par un employé de l’école où elle travaillait, elle aurait assuré que les proches étaient «d’un grand soutien» et qu’elle était amoureuse. D’après elle, lorsque le «couple» avait annoncé la grossesse de l’enseignante, les parents de l’adolescent se seraient montrés très «impatients». Le garçon et sa mère ont même écrit des lettres au juge afin d’essayer de le convaincre que l’élève était lui aussi responsable de cette relation.
Elle s’était rendue à la police
Mais les faits étaient accablants pour l’enseignante qui avait fait emménager le garçon et son père chez elle pour faire croire que le père était son petit-ami. D’après une psychologue interrogée par la justice, Alexandria Vera aimait le fait d’être amoureuse du garçon. La psychologue a également indiqué que la professeure qui a grandi dans un environnement violent et avait «un besoin désespéré d’amour».
Alexandria Vera avait préféré avorter après que les services de protection de l’enfance ont commencé à s’intéresser à elle en février et à la questionner sur sa relation. A l’époque, elle avait nié être en couple avec le garçon. Après s’être rendue à la police, elle a finalement expliqué qu’elle avait eu des relations sexuelles avec le garçon pratiquement tous les jours pendant neuf mois. Si la police ne l’a pas arrêtée avant, c’est qu’elle avait réussi à prendre la fuite et était alors introuvable. Vendredi, elle a donc été condamnée pour agressions sexuelles sur mineur. Elle pourra demander une remise en liberté conditionnelle dans 5 ans.