Si les Sénégalais ont salué unanimement, sur le principe, la décision prise par le chef de l’Etat, à l’occasion de son message de nouvel an, de baisser les tarifs de l’électricité, ils attendent toutefois d’en savoir plus sur les modalités de cette mesure de haute portée sociale.
Dans cet optique, le ministre de l’Energie et des Energies Renouvelables, Thierno Alassane Sall, a tenu à rassurer les consommateurs sur la mise en œuvre effective de cette mesure à compter du premier bimestre 2017, comme annoncé par le président de la République.
Selon Thierno Alassane Sall, « ce n’est pas parce que le président de la République a annoncé une baisse du prix de l’électricité de 10% que cela s’applique dès le lendemain ». En effet, le président a été clair dans son adresse, précisant que les modalités seront fixées par la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse).
Cette volonté du chef de l’Etat sera traduite effectivement, « selon les modalités arrêtées avec Senelec, comme nous l’indiquent nos textes par le Crse dont le rôle est d’apprécier, de définir et de veiller à l’application de la mesure de baisse », a-t-il soutenu. Ainsi, « il ne faut pas qu’on ouvre des débats là où il n’y en a pas », dit-il.
Sur la même lancée, le ministre de l’Energie, partant du constat qu’en 2012, il y avait seulement 1.900 villages électrifiés dans tout le Sénégal, estime qu’« on a, depuis lors, ajouté plus de 1.600 et qu’on a actuellement un programme de 3.000 villages à électrifier avec des chantiers déjà réalisés et/ou en cours d’exécution dans ces zones dépourvues jusqu’ici d’électricité», a-t-il poursuivi.
Pour corriger ces profondes disparités, avec comme exemple les 4% de taux de couverture en électricité pour tout le Sud-Est du pays, « un important programme d’électrification est en cours d’exécution pour amener les dorsales électriques dans ces départements qui étaient déconnectés du pays parce que n’ayant pas accès à l’électricité en vue d’atteindre 30% de taux de couverture », a-t-il fait savoir.
Ce qui serait tout simplement bénéfique pour les populations bénéficiaires « qui verront leurs possibilités de faire des affaires sensiblement augmenter », a-t-il conclu dans le quotidien Le So