Les sanctions ne s’arrêteront pas là, a précisé le président américain dans un communiqué, prévenant que les Etats-Unis prendront d’autres mesures « au moment que nous choisirons », « y compris des opérations qui ne seront pas révélées au public ».
Dans sa déclaration, Barack Obama invite les pays « amis et alliés » des Etats-Unis à « travailler ensemble pour contrer les efforts de la Russie visant à saper les bonnes pratiques internationales et à s’ingérer dans le processus démocratique ».
Barack Obama avait promis des représailles contre la Russie après les piratages informatiques qui ont perturbé le match électoral entre Donald Trump et Hillary Clinton.
Washington accuse notamment des pirates informatiques russes d’avoir dérobé des dizaines de milliers d’emails de responsables démocrates.
Ces messages ont ensuite été mis en ligne, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du camp démocrate et brouillant le message de sa candidate.
Donald Trump, le président élu, a affirmé qu’il ne « croyait pas » à ces accusations, qualifiées par ailleurs par Moscou « d’indécentes ».
Mais il est isolé dans son propre camp, la plupart des responsables républicains ne mettant pas en doute la réalité des opérations russes et appelant à des sanctions.
Dans sa déclaration jeudi, le président américain indique qu’il a sanctionné « neuf entités ou individus », dont le GRU et le FSB, les deux services de renseignement russes, et des entreprises qui ont fourni « un soutien matériel » aux opérations informatiques du GRU.
De plus, précise-t-il, le Trésor américain a également sanctionné deux Russes accusés de piratages visant à collecter des fonds ou des données personnelles.
Le département d’Etat américain par ailleurs « ferme deux installations russes dans le Maryland et à New York, utilisées par des Russes pour du travail de renseignement », et déclare « persona non grata » 35 membres des services de renseignement russes, selon le président américain.