Onze personnes ont été tuées vendredi matin dans une attaque contre un détachement de l’armée burkinabè déployé à Nassoumbou. Cela s’est passé à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne. Selon une source sécuritaire, les onze tués sont dix militaires et un gendarme.
L’armée, dans un communiqué, précise que « plus de quarante personnes non identifiées ont attaqué, munies d’armes lourdes, le poste militaire de Nassoumbou non loin de la frontière malienne ».
«Nous avons un très mauvais bilan. Nous avons perdu onze de nos hommes dans l’attaque de ce matin à Nassoumbou», annonce le haut commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah, joint au téléphone depuis Ouagadougou, ajoutant qu’il s’agit de «la plus grosse attaque jihadiste jamais perpétrée (contre l’armée burkinabè)». Deux soldats sont encore «injoignables», indique ce haut responsable administratif local, signifiant qu’ils sont portés disparus.
«C’est une attaque djihadiste. Ils sont arrivés à une quarantaine de personnes à bord de véhicules pick-up et de nombreuses motos. Ils étaient lourdement armés avec des fusils kalachnikov et des lance-roquettes. Ils ont tiré sur les hangars, les tentes et calciné certains véhicules», explique encore Mohamed Dah.