« On s’attend à ce que les deux arrêtés soient disponibles avant la fin de l’année. C’est un blocage institutionnel. Avant, on voyait que l’industrie du tabac était derrière tout ce blocage. Mais, cette fois-ci, ce sont des aspects administratifs qu’il faut finaliser », a indiqué M. Sagna, regrettant le non-respect de la disposition interdisant de fumer dans les lieux publics comme les hôtels, les bars, les restaurants, mais aussi dans des entreprises comme dans les transports.
Selon le Soleil, les acteurs de la lutte contre le tabac réclament la signature des deux arrêtés qui permettront l’application effective de la loi anti-tabac. Les responsables du Programme national de lutte contre le tabac (Pnlt) ont promis que ces arrêtés seront bientôt signés.
La loi anti-tabac a été votée en mars 2014. Son décret d’application a été promulgué, en août 2016, par le chef de l’Etat avant d’être publié dans le Journal officiel. Malgré tout cela, l’application de cette loi fait face à des contraintes de tout ordre. Parmi elles, les acteurs évoquent l’absence de deux arrêtés que le ministère de la Santé et de l’Action sociale doit finaliser. L’un des textes concerne les avertissements sanitaires qui devaient occuper 80 % de la surface du paquet de cigarettes et l’autre a trait à la matérialisation portant interdiction de fumer dans les lieux publics.
Selon Mamadou Bamba Sagna, chargé de programme au Ctfk, une Ong basée à Washington Dc et appuyant la lutte anti-tabac en Afrique, particulièrement au Sénégal, sans ces deux textes, il sera difficile de voir l’effectivité de la loi anti-tabac dans notre pays. Il a soutenu que ces deux arrêtés bloquent, pour le moment, l’application de la disposition anti-tabac. M. Sagna s’exprimait lors des travaux de l’atelier sur la stratégie de mise en œuvre de la loi anti-tabac au Sénégal.