Cyril BonnetCyril BonnetPublié le 05 décembre 2016 à 17h17
L’image date de juin 2015. Réunis au château bavarois d’Elmau dans le cadre du G7, les chefs d’État posent pour la traditionnelle photo de famille. Tandis qu’Angela Merkel se tient immobile, Barack Obama, François Hollande, David Cameron et Matteo Renzi agitent la main pour saluer l’assistance. Rien que de très banal dans un sommet international.
Sauf que… Au lendemain de l’annonce de la démission de Matteo Renzi, lundi 5 décembre, le cliché revêt brusquement une drôle de dimension prophétique.
« 2016 en une image. » Ou comment cette photo (recadrée) de dirigeants faisant coucou en vient à illustrer de manière frappante, après les surprises électorales de cette année, des adieux fermes et définitifs.
David Cameron a été le premier à tomber, cet été, quand les Britanniques ont voté le Brexit qu’il avait lui-même initié. Il a été remplacé par Theresa May.
Barack Obama, pour sa part, devait de toute manière rendre son tablier après deux mandats à la Maison-Blanche. Mais le commandant en chef des États-Unis ne s’imaginait sûrement pas qu’il laisserait la place à Donald Trump, surtout après avoir tant mouillé le maillot pour Hillary Clinton.
François Hollande, victime de son impopularité, s’est pour sa part résolu il y a quelques jours, après moult atermoiements, à ne pas briguer de second mandat.
Matteo Renzi, enfin, quitte la présidence du Conseil italien après que les électeurs ont rejeté massivement son projet de réforme constitutionnelle.
Dans ce monde en phase de transition, Angela Merkel brille par sa longévité. La chancelière, en poste depuis 2005, jouit d’une majorité d’opinions favorables et briguera un quatrième mandat lors des élections législatives de septembre 2017.
À cette date, pour la patronne de la CDU, les Cameron, Obama, Hollande et autre Renzi ne seront déjà plus qu’un fantomatique souvenir…