. Mary Bell – Royaume-Uni
Comme pas mal d’enfants tueurs, Mary Bell effraie par la gratuité totale de ses actes. En 1968, à la veille de ses 11 ans, elle étrangle le petit Martin Brown, 4 ans, dans une maison abandonnée. Quelques jours après, accompagnée d’une de ses amies, elle rentre par effraction dans un orphelinat et saccage l’endroit. On y retrouvera des mots où elle avouait ses crimes, mais les policiers pensèrent qu’il s’agissait d’une farce de mauvais gout.
En juillet de la même année, les 2 fillettes kidnappèrent Brian Howe, un garçonnet de 3 ans, avant le tuer dans une friche avoisinante. Le garçon fut étranglé avant que Mary ne grave un M sur son ventre à l’aide d’une lame de rasoir. La fillette en a profité pour couper quelques cheveux de sa victime, lui lacérer les jambes et mutiler son sexe.
Les spécialistes qui traitèrent Mary Bell pendant et après son procès expliquent son comportement psychopathe par l’enfance très difficile de la jeune tueuse : sa mère prostituée aurait à plusieurs reprises tenté de la tuer. Elle l’aurait par ailleurs forcée à avoir des relations sexuelles avec certains de ses clients. Tout cela avant l’âge de 10 ans. Elle est sortie de prison en 1980 à l’âge de 23 ans.
2. Jon Venables et Robert Thompson – Royaume-Uni
La mère de James Bulger ne se doutait pas qu’en laissant son fils de 3 ans devant le boucher pendant quelques minutes, elle venait de le condamner. Jon Venables et Robert Thompson, tous 2 âgés de 10 ans, avaient un objectif très simple. Ils voulaient isoler l’enfant afin qu’il se fasse renverser par un véhicule. Pendant leur marche de plus de 3km, ils malmenèrent James en le frappant et en le faisant tomber sur la tête. Arrivés sur une voie ferrée, ils lui jetèrent de la peinture dans les yeux avant de le lapider et de le frapper à coup de briques et de barres de fer. Avant de partir, ils placèrent son corps sur les rails et le recouvrirent partiellement de briques. D’après les médecins légistes, le petit Jamie était mort avant que le train ne le percute.
Arrêtés et condamnés, les 2 enfants tueurs furent libérés après 8 ans d’incarcération avec de nouvelles identités demeurées secrètes. Il y a peu de temps cependant, Venables a refait surface en étant arrêté après avoir téléchargé de la pédopornographie. Il devrait cependant être de nouveau libéré dans les jours à venir.
3. Graham Young – Royaume-Uni
Graham Young s’inscrit dans la lignée quelque peu romanesque des empoisonneurs. Dès son plus jeune âge, il est fasciné par les poisons et leurs effets sur l’homme ainsi que par les tueurs tels que Dr. Hawley Crippen, William Palmer ou encore Adolf Hitler. Deux passions quelque peu inquiétantes si vous voulez notre avis. Il commence très vite à expérimenter ses concoctions sur les premiers cobayes qui lui tombent sous la main : sa famille et ses amis. Diarrhées, vomissement, ça ne va pas fort pour la famille Young. En 1962, c’est la mère de la nouvelle femme du père Young qui meurt. Elle est la première victime du jeune Graham, alors âgé de 14 ans.
Arrêté après qu’un de ses profs ait trouvé un peu bizarre ses cahiers plein de notes et de dessins d’hommes mourants, il est incarcéré dans un hôpital haute-sécurité. Cela ne l’empêchera pas d’empoisonner plusieurs de ses codétenus. Libéré à 23 ans, il s’installe chez sa soeur et se remet très vite à sa petite manie. Suite à la mort par empoisonnement de deux de ses collègues, Young est renvoyé en prison où il finira sa vie.
4. Barry Dale Loukaitis – Washington, Etats-Unis
Le fait que sa mère cocue et jalouse ait prévu de se suicider le jour de la Saint-Valentin, en lui annonçant qu’il devrait faire de même, a peut-être un peu déstabilisé Barry Dale Loukaitis. Le fait d’être souvent moqué et brimé à l’école n’a pas dû beaucoup aider non plus. Toujours est-il qu’un jour de février, Barry fait irruption dans son cours de mathématiques vêtu comme un cow-boy du Far West. Et armé comme tel. Il ouvre alors le feu sur ses camarades et son professeur, hurlant au milieu de la panique générale : « C’est quand même mieux que les maths hein ? »
Son but était ensuite de prendre des étudiants en otage et de s’en servir pour sortir de l’école sans soucis. C’était sans compter sur le courage d’un professeur d’EPS qui arriva à neutraliser le jeune homme de 15 ans. Loukaitis purge en ce moment deux peines de prison à perpétuité auxquelles s’ajoutent 205 années. Pour être bien sûr.
5. Lionel Tate – Floride, Etats-Unis
Lionel Tate est la personne la plus jeune à avoir été condamnée à perpétuité : il n’avait que 12 ans. Il fut condamné pour le meurtre d’une fillette de 6 ans que sa mère gardait à l’époque. Personne ne sait vraiment ce qui s’est passé. Lionel a d’abord affirmé qu’ils jouaient au catch et qu’il avait voulu faire « comme les pro », ce qui laissait sous-entendre la thèse d’un accident. Cependant, différentes contradictions ainsi que les analyses des légistes pointaient vers une autre direction : la fillette aurait subi de nombreux traumatismes au ventre, au crâne et aux côtes, au total plus de 35 blessures. Tate changea alors sa version en affirmant lui avoir sauté dessus depuis les escaliers.
Condamné à perpétuité, sa sentence fut diminuée en 2004 et il fut libéré en raison du procès peu équitable que l’enfant avait reçu, notamment car il ne comprenait pas, à l’époque, les charges retenues contre lui. Il est depuis retourné en prison et purge une peine de 30 ans pour avoir braqué à main armée un livreur de pizza.
6. George Stinney – Caroline du Sud, Etats-Unis
Les États-Unis sont fans des records pénitentiaires. Avant le record de la plus jeune perpétuité avec Lionel Tate, ils détenaient déjà celui de la plus jeune personne exécutée aux XXe siècle. Bizarrement il s’agit là aussi d’un jeune homme noir, cette fois au début des années 40, une époque pas vraiment réputée pour sa tolérance.
George Stinney était âgé de 14 quand, le 16 juin 1944, il fut exécuté pour le meurtre de deux fillettes de 11 et 8 ans, retrouvées dans une fosse boueuse. Le jeune homme avoua très vite (même s’il n’existe aucune preuve écrite de ses aveux), mais ne pu être correctement défendu durant son procès (qui ne dura qu’une journée) puisque ses parents avaient été chassés de la ville.
Aujourd’hui encore, certaines personnes essayent de faire rouvrir le cas « Stinney » tant les conditions de son procès et de son exécution sont sujettes à controverse.
7. Eric Smith – New-York, Etats-Unis
Le 2 août 1993, le petit Eric Smith, âgé de 13 ans, parvint à isoler un garçonnet de 4 ans, Derrick Robie, dans un bois. Après l’avoir étranglé et frappé au visage avec des pierres, il lui fit subir de multiples sévices, parfois sexuels. Il avoua tout quelques jours après l’enterrement de sa victime.
Eric était souvent la cible de moqueries à cause de ses épaisses lunettes, de ses cheveux roux et de ses oreilles décollées, mais cela n’explique pas la hargne et la violence de son crime. Un psychologue a diagnostiqué chez lui un trouble explosif intermittent qui l’empêcherait de contrôler ses pulsions, mais cela n’a jamais été vérifié.
Malgré plus d’une demi-douzaine d’appels, il est aujourd’hui toujours emprisonné.
8. Jasmine Richardson et Jeremy Steinke – Canada
Jasmine Richardson ou quand la passion adolescente et l’horreur macabre se rencontrent : les parents de Jasmine, alors âgée de 12 ans, lui avaient interdit de voir son petit ami, un homme de 23 ans appelé Jeremy Steinke. Sans doute manipulée par ce dernier, la jeune fille accepta de prendre part à ce qui s’avéra être un bain de sang. Steinke se rendit au domicile des Richardson afin de tuer les parents de sa petite amie. Il se dirigea ensuite à l’étage et força Jasmine à poignarder son petit frère âgé de 8 ans.
Dans une cavalcade qui rappelle étrangement le film Tueurs Nés (Steinke a affirmé avoir regardé ce film juste avant de passer à l’acte), les 2 amoureux s’enfuirent avant d’être rapidement rattrapés et condamnés.
Lors du procès, on se rendit vite compte que la jeune Jasmine n’avait pas été manipulée et qu’elle avait elle-même souvent demandé à son petit ami de tuer sa famille.
9. Alyssa Bustamante – Missouri, Etats-Unis
Le plus effrayant dans l’affaire d’Alyssa Bustamante est le sang-froid et le recul avec lequel la jeune fille de 15 ans s’est livrée à ses atrocités. Utilisant sa petite soeur comme appât, elle parvint à isoler une fillette de 9 ans dans une zone boisée isolée. Après l’avoir poignardée violemment, elle lui trancha la gorge. Sa seule motivation ? « Voir ce que ça faisait. »
Dans son journal intime, elle explique même y avoir pris un certain plaisir. S’il est difficile d’expliquer le passage à l’acte d’Alyssa, plusieurs psychologues évoquèrent sa dépression et ses multiples tentatives de suicide afin de relever la fragilité de la jeune fille.
Condamnée à perpétuité avec possibilité d’appel, elle est aujourd’hui toujours en prison.
10. Joshua Phillips – Floride, Etats-Unis
Le 3 novembre 1998, la petite Maddie Clifton, 8 ans, disparait. Toute la région de Jacksonville se mobilise pour la retrouver, sans succès. Son jeune voisin, Joshua Phillips, participe d’ailleurs aux recherches.
Sept jours plus tard, la mère de ce dernier constate une fuite sur le matelas à eau de son fils. En inspectant de plus près la fuite, elle découvre le cadavre de Maddie, caché sous le lit de son fils.
Phillips, alors âgé de 14 ans, explique qu’il jouait au baseball avec Maddie et qu’il l’a frappée à l’oeil avec sa batte, par accident. Pris de panique, il a trainé la fillette jusque dans sa chambre où il l’a étranglée avec le câble de son téléphone pendant près de 15 minutes. Comme cela ne fonctionnait pas, il l’a poignardée une dizaine de fois avant de la frapper de nouveau avec sa batte.
Condamné pour meurtre, Phillips purge aujourd’hui une peine à perpétuité sans possibilité d’appel, bien que sa mère tente depuis plusieurs années de faire revoir sa sentence.
11. Jesse Pomeroy – Massachussetts, Etats-Unis
Né en 1859 à Charlestown, Jesse Pomeroy est une énigme. On sait peu de choses sur sa vie avant ses 11 ans, âge auquel il commença à séquestrer d’autres enfants avant de les déshabiller et de les torturer à l’aide d’épingles et de couteaux. Il fut attrapé et envoyé en camp de redressement jusqu’à ses 21 ans. C’est tout du moins ce qui était prévu puisqu’il fut libérer un an et demi après pour bonne conduite.
À peine sorti, il kidnappa et tua Katie Curran, une fillette de 10 ans, et fut aussi accusé du meurtre d’un enfant de 4 ans dont le corps fut retrouvé dans la baie de Dorchester. Condamné à la prison à vie, il passa le plus clair de sa sentence à l’isolement et mourut de causes naturelles à 72 ans.