Aïda Samb, vous la connaissez sûrement. Mais au cas où… On vous la conte. L’auteur(e) de «Saraba», jadis demoiselle ordinaire de chez quelconque, est la nouvelle bimbo de la musique sénégalaise. Avec ses formes à la fois généreuses et affriolantes. Mais si la native de Mbacké, protégée du label Prince Arts, ensorcelle aujourd’hui les podiums, c’est qu’elle a le rythme dans le sang. Griotte en tout, elle a subi la culture, comme la foi s’impose à d’autres. Tout est question de famille et de volonté parentale. Aïda Samb confirme. Elle raconte ses amusantes relations avec le mois béni. «Vous savez le ramadan, ça me rappelle plein de choses (elle rigole). Honnêtement, dans mon adolescence, je ne jeûnais pas. Alors pas du tout. Et ça, tout le monde le savait. D’ailleurs, cela ne me dérangeait nullement. Par contre, le fait de voir mes copines jeûner, me dérangeait un petit peu. Ça me posait un problème de conscience et je faisais tout pour les pousser à l’erreur, à couper leur jeûne. A la descente de l’école, je m’arrangeais pour les attirer chez moi, où certaines d’entre elles me suivaient volontiers. Comme je ne jeûnais pas, je préparais à manger et elles en profitaient pour se remplir le ventre. Et le nombre d’invités augmentait à chaque fois. Toutes mes amies sont passées à la trappe. Mais je faisais tout cela à l’insu de mes parents. Et lorsqu’ils en ont été informés, ils m’ont tout de suite demandé d’arrêter. En vérité, j’ai commencé à jeûner tardivement, en classe de 3ème au collège.»